Un artiste italien vient de vendre une sculpture invisible au prix effarant de 15.000€. Pendant ce temps, dans son pays, près de 5.6 millions de gens vivent sous le seuil de pauvreté…
La grande bourgeoisie en finira-t-elle un jour de nous cracher au visage ? Tandis que la crise du covid-19 a plongé un million de personnes supplémentaires dans la pauvreté en Italie, les plus riches, eux, continuent de se vautrer dans l’opulence. Ainsi, un acheteur s’est offert le luxe de débourser pas moins de 15.000 euros pour une sculpture … invisible.
« Parfaite métaphore de l’époque que nous vivons »
Salvatore Garau, « l’artiste » à l’origine de cette initiative l’assure pourtant, l’œuvre existe bel et bien. « Ça fait des années que je pense à ces sculptures invisibles. Mais ce n’est que maintenant que j’ai décidé de les exposer, car c’est une parfaite métaphore de l’époque que nous vivons ». On se doute en effet, qu’une telle escroquerie a dû lui prendre un colossal effort de réflexion… Un travail qui valait assurément plus d’un an de SMIC français…
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Pas une première
L’italien n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai ; il avait en effet déjà exposé une « œuvre invisible » sur la place Scala de Milan. D’après lui, la sculpture, intitulée « Bouddha en contemplation » devait avant tout venir de l’imagination du spectateur. « Après tout, ne donnons-nous pas une forme à un Dieu que nous n’avons jamais vu ? » s’était-il justifié. Une situation à ringardiser le sketch des inconnus…
Le naufrage de l’art contemporain
Avec son urinoir en 1917, Marcel Duchamp a ouvert la boite de Pandore. Depuis la surenchère dans la provocation artistique n’a cessé de croître. Pire encore, le monde de l’art est devenu un véritable marché spéculatif pour les ultra riches. Ce n’est ni le public, ni la qualité d’une œuvre qui détermine sa valeur, mais la volonté de riches collectionneurs d’investir sur tel ou tel artiste.
Un mépris absolu pour les classes populaires
Pour certains, l’art serait ainsi devenu un monde inaccessible aux gens du peuple, réservé à une élite, qui elle seule serait capable de comprendre pourquoi il est valable de dépenser 15.000€ pour du vide. Là où Salvatore Garau n’a pas tort, c’est que ce phénomène symbolise en effet parfaitement notre époque, où une minorité de privilégiés ne voient aucun souci à jeter son argent par les fenêtres, simplement pour satisfaire son propre ego. Et peu importe si pendant ce temps 2.8 milliards d’êtres humains vivent avec moins de deux dollars par jour. Après tout, les pauvres aussi pourraient faire un effort d’imagination pour finir leur fin de mois…
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Au contraire, je trouve ça génial, le marché du luxe : il vaut mieux qu’ils payent cher pour du vent ou du prestige que d’acheter à bas prix des produits dont la valeur n’est constituée que de la sueur des prolos. Je préfère que les euros de riche soient gaspillés plutôt que d’exercer encore plus de pouvoir.
Lorsqu’un riche dépense 15K€ pour un truc qui vaut que dalle, c’est une sorte de taxe sur la connerie, et c’est pas si mal, quelquepart.
La différence c’est qu’une taxe revient dans la poche de l’état et donc des contribuables… On aurait simplement préféré que le niveau de taxes sur les riches soit suffisant pour que ce genre de chose ne puisse pas se produire.
C’est pas faux. En plus c’est défiscalisé.
Pas assez cher, mon fils!
ça permet surtout aux riches de placer leur argent tout en échappant à l’impôt !
en revanche, j’ai bien rigolé… 😀