Au moins 37 personnes ont été tuées et des centaines blessées en Colombie où des manifestations massives se déroulent depuis deux semaines. Face à cette répression dénoncée par l’ONU, Washington réaffirme son soutien au gouvernement colombien.
Alors que la Colombie sombre dans la répression violente des mobilisations faisant au moins 37 morts et des centaines de blessés parmi les manifestants contre la politique libérale du gouvernement d’Ivan Duque, Washington, dont l’allié colombien est précieux dans la région, lui a témoigné son soutien tout en appelant au calme. Un langage des plus bienveillants de l’administration américaine qui tranche avec ses positionnements sans concession face aux gouvernements cubain, vénézuélien, russe, biélorusse, et tout autre dirigeant du monde qui ne lui soit pas aligné.
Dans un unique communiqué du 4 mai, la porte-parole du Département d’Etat, Jalina Porter, affirmait : «Nous continuons d’appuyer les efforts du gouvernement colombien pour faire face à la situation actuelle par le dialogue politique.» Une déclaration précédée néanmoins par l’expression laconique de la «tristesse» de la Maison Blanche devant le nombre de morts civils tués par les forces de l’ordre colombiennes. «Les Etats-Unis sont profondément attristés par les pertes en vies humaines lors des manifestations dans toute la Colombie ces derniers jours et adressent leurs condoléances aux familles et aux amis de toutes les victimes», prend tout de même soin de préciser le communiqué en introduction.