Un sous-amendement sur l’accès des personnes transgenres à la pratique sportive a suscité les protestations de certaines militantes féministes. Remettant au grand jour les différentes interprétations qui traversent le féminisme.
« Démocratiser le sport en France » ? A priori, l’intitulé de la proposition de loi adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale vendredi 19 mars n’a rien de surprenant. Mais un amendement visant à offrir « les mêmes garanties de protection aux personnes transgenres dans l’accès à la pratique sportive » suscite la controverse. La raison ? Ses détracteurs craignent qu’il menace l’équité des compétitions sportives féminines. Une querelle qui agite les milieux féministes militants et ressuscite le débat entre la part de nature et de culture dans les différences hommes femmes.
La proposition de loi visant à « démocratiser le sport » a été adoptée en première lecture à l’Assemblée le 19 mars à 31 voix pour, 2 contre et 5 abstentions. Un nombre de suffrages qui révèle un intérêt tout relatif chez les parlementaires pour une loi en forme de serpent de mer, déjà annoncée par Laura Flessel en 2017 alors qu’elle était ministre des sports. Il n’empêche, son amendement n° 370 a déchaîné les passions dans les milieux féministes militants.