Le Président Trump s’est attaqué sur Twitter à la décision de Paris de taxer les grandes entreprises numériques américaines, promettant une riposte substantielle à la «stupidité de Macron».
Donald Trump a qualifié de «stupidité de Macron» la décision française d’adopter la taxe GAFA, qui frapperait de plein fouet les géants du numérique Google, Apple, Facebook et Amazon, avant de menacer à nouveau de taxer le vin français.
France just put a digital tax on our great American technology companies. If anybody taxes them, it should be their home Country, the USA. We will announce a substantial reciprocal action on Macron’s foolishness shortly. I’ve always said American wine is better than French wine!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 juillet 2019
«La France vient d’imposer une taxe numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu’un les taxe, cela vise leur pays d’origine, les États-Unis. Nous annoncerons sous peu une mesure réciproque substantielle contre la stupidité de Macron. J’ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français!», a indiqué M.Trump.
Le 19 juillet, les Présidents Macron et Trump ont eu un échange téléphonique qui a porté entre autres sur la taxe GAFA.
La taxe française dite GAFA prévoit une imposition à hauteur de 3% des géants du numérique sur le chiffre d’affaires et non sur le bénéfice, souvent consolidé dans des pays à très faible fiscalité. Le document pourrait concerner les poids lourds américains Apple, Facebook et Google, et les États-Unis s’y opposent résolument. Malgré l’inquiétude de Donald Trump, le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré mercredi 17 juillet que la France «ne cédera pas» sur l’introduction de la taxe GAFA, malgré les menaces de représailles de Washington.Selon le ministère français de l’Économie et des Finances, la taxe sur les géants du numérique américains ne viole aucun accord international. Dans une interview accordée au Parisien en mars, Bruno Le Maire avait estimé que le produit de cet impôt devrait «rapidement» atteindre les 500 millions d’euros. Seules les très grandes entreprises seront concernées, celles dont le chiffre d’affaires mondial sur leurs activités numériques dépasse les 750 millions d’euros et dont le chiffre d’affaires en France excède 25 millions d’euros, avait-il précisé.
D’autres pays européens, dont l’Italie, l’Espagne, l’Autriche ou le Royaume-Uni, étudient aussi des projets de taxation du numérique, selon les médias.