Au cours d’un «pot amical» entre socialistes, les cadres du parti ont décidé en cénacle de valider le nom de leur représentant pour 2022. Place aux jeunes avec la probable candidature de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.
Son nom circulait depuis plusieurs semaines pour relever le Parti socialiste du marasme politique. France inter apprend le 18 juillet qu’une réunion ayant eu lieu la veille au Sénat, à huis clos, entre cadors du PS a permis de fixer le nom du candidat à la prochaine présidentielle de 2022.
L’ancien Premier ministre et ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a ainsi été adoubé par plusieurs dinosaures du parti comme l’ancien président François Hollande (qui aurait ainsi abandonné l’idée de se représenter), les anciens Premiers ministres Jean-Marc Ayrault et Lionel Jospin, le sénateur Patrick Kanner ou encore l’actuel patron du parti, Olivier Faure. Le Premier secrétaire du PS confie à la radio «que François Hollande a enfin décidé de passer la main». «Il laisse à d’autres le relais pour poursuivre le combat de sa vie», aurait-il dit. D’après l’AFP, ce sont en tout environ 150 personnes – assistants parlementaires compris – qui se sont d’ailleurs déplacées pour ce «pot amical».
Parmi les présents, l’ancienne ministre de l’Emploi Martine Aubry est sortie de sa relative réserve de ces dernières années. Selon France inter, la maire de Lille était «en grande verve», «assurant qu’elle entendait participer activement à la relève du Parti socialiste».
Selon les informations de la radio publique, Lionel Jospin devrait aussi intervenir publiquement dans les mois à venir. Motivés, les leaders du PS ont semble-t-il retrouvé des couleurs et entendent bien concurrencer le nouveau monde macronien. François Hollande a même discouru, assurant «que la sociale démocratie [n’était] pas morte». Et Bernard Cazeneuve semble faire l’unanimité dans le camps de ces mammouths. D’après France inter, cette relève sera concrétisée officiellement début septembre lors des journées des parlementaires socialistes. Quant à la relève des idées et du programme, cela ne semble pas encore au programme de l’agenda politique du PS. Auprès de l’AFP, Jean-Marc Ayrault confie que tout n’est pas «à jeter» dans le quinquennat Hollande. Effectivement, l’ancien chef du gouvernement ne semble pas avoir tort : 6,36% des électeurs ont gardé confiance envers le PS lors de la présidentielle de 2017.