Pierre Lambert, le père de Vincent Lambert, a dénoncé dimanche l' »assassinat » en cours de son fils, en état végétatif depuis plus de 10 ans, dont les traitements le maintenant en vie ont été arrêtés cette semaine.
« C’est un assassinat déguisé, une euthanasie », a déclaré Pierre Lambert aux journalistes en arrivant vers 15H00 au CHU Sébastopol de Reims, avant de se rendre au chevet de son fils.
Sa femme Viviane Lambert est arrivée en voiture au même moment sans faire de déclaration, a constaté l’AFP. Quelques minutes plus tard, David Philippon, le demi-frère de Vincent, et Anne Lambert, sa soeur, sont à leur son tour arrivés en voiture.
Le médecin de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif, victime en 2008 d’un accident de la route et devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France, a engagé mardi un nouvel arrêt des traitements, rendu possible le 28 juin par la Cour de cassation. Ce protocole médical prévoit notamment l’arrêt de l’hydratation et de la nutrition par sonde du patient, ainsi qu’une « sédation profonde et continue ».
Voyant dans cette décision une « folie », ses parents, qui estiment que leur fils est handicapé et doit être placé en établissement spécialisé, ont multiplié les tentatives pour interrompre le processus. Mais après le rejet par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne d’un nouveau recours en urgence, leurs chances de voir leur requête aboutir s’amenuisent.
Sur sa page Facebook, le collectif « Je soutiens Vincent », également opposé à l’arrêt des traitements, a appelé à un rassemblement à Paris lundi après-midi, en présence de Me Jérôme Triomphe et Jean Paillot, les avocats des parents.