L’enquête judiciaire révèle des « dysfonctionnements » le jour de la mort de la patiente, en décembre 2018. Le directeur de l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP) assure que des mesures ont été prises.
Une « saturation » des urgences et un non-respect du protocole de prise en charge des patients : voilà l’une des conclusions de l’enquête judiciaire réalisée après le décès d’une femme aux urgences de l’hôpital Lariboisière, en décembre 2018, et dont Le Monde révèle les résultats.
« L’enquête préliminaire confirme l’enquête que nous avons faite », assure mardi 11 juin sur franceinfo Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette patiente a attendu 12 heures sur un brancard avant de mourir d’un œdème pulmonaire. Sa famille a porté plainte le 14 janvier, soit le même jour que la publication des résultats de l’enquête interne, et une information judiciaire a été ouverte le 18 mars.
« Rien à cacher »
« Ce sont des dysfonctionnements que nous avons reconnus au mois de janvier, a plaidé Martin Hirsch. Non seulement on les a reconnus mais on s’y attaque. » En réaction, l’AP-HP a selon lui pris des mesures : « L’hôpital Lariboisière fait partie des hôpitaux pour lesquels la décision d’augmenter les effectifs a été prise, et ce avant la grève. » Le directeur de l’AP-HP a assuré que « l’organisation de ce service » a été revue tout comme la question des locaux, « mal organisés ». « On n’a rien à cacher », s’est-il défendu, estimant qu’il était « difficile de faire la part des choses » : « Les manques de personnel peuvent entraîner des dysfonctionnements ».