Interpellée sur Twitter au sujet du prix trop élevé d’un trajet Paris/Perpignan pour une personne à faible revenu, le service des réseaux sociaux de la SNCF s’est embarqué dans un échange avec l’internaute à l’origine du tweet qui a fait polémique.
Vous avez dit service public ? A l’approche des départs estivaux, et presque un an après la promulgation du pacte ferroviaire inscrivant l’ouverture à la concurrence du groupe, la SNCF a provoqué un tollé lors d’un échange entre son équipe de community managers et un internaute.
Tout part de la publication d’un certain «Charlie» qui, le 6 juin, décide d’interpeller la SNCF sur Twitter, pointant le prix coûteux d’un aller simple de Paris à Perpignan pour une personne gagnant 850 euros par mois.
La SNCF rappelle alors à l’internaute le principe de son «offre TGVMax qui permet de voyager illimité hors période de forte affluence». Taxé d’avoir répondu «à côté», le community manager de la société ferroviaire tente alors l’ironie en se demandant «comment [une personne en dessous du seuil de pauvreté] fait-elle pour s’acheter un smartphone de dernière génération», avant de poursuivre : «Je pense que c’est compréhensible même pour les gens qui n’ont pas bac +7».
Tweet supprimé par l’un des futurs ex CM de @SNCF #tgvmax @DaneMarseille pic.twitter.com/suRzX0f6su
— Fallait Pas Supprimer ? (@FallaitPasSuppr) 7 juin 2019
Comme le rapporte le magazine Marianne, plusieurs des tweets de l’entreprise publique adressés à l’internaute seront par la suite supprimés, la SNCF ayant déclaré regretter une «tonalité déplacée», affirmant qu’«un très ferme rappel a[vait] été effectué auprès de l’agent concerné».
@Elisabeth_Borne @jeromelaffon @sncf Comment les « pauvres » pourront prendre le #TGV si un aller coûte €179? 1max2trains défend un MAX des voyages #dansletgv pour un MAX des gens pour un MIN prix #idtgvmax2 #tgvmax https://t.co/V4ea1HMn39 pic.twitter.com/gJHcRUnviN
— Charlie (@DaneMarseille) 6 juin 2019