Jeudi, à l’occasion de sa conférence de presse, le chef d’Etat devrait évoquer “la nécessité de travailler davantage”. Une mesure qui divise.
Ce sera l’un des enjeux de l’intervention d’Emmanuel Macron jeudi 25 avril. Comme le relaye L’Express, le chef de l’Etat devrait évoquer, lors de sa prise de parole pour répondre aux attentes des « gilets jaunes », « la nécessité de travailler davantage ». « À l’évidence, il faudra qu’on travaille davantage pour pouvoir mieux soutenir nos aînés. On ne peut pas continuer à laisser les choses en l’état », a souligné sur LCI Nathalie Loiseau, tête de liste LREM pour les élections européennes du 26 mai prochain.
54% des Français contre
A peine évoquée, cette mesure se heurte déjà à une vague de mécontentement. Selon un sondage Ifop publié par le Journal du Dimanche, 54 % des Français sont en effet opposés à l’idée de travailler plus. « Quand j’entends le président Macron nous dire il va falloir travailler plus pour gagner autant, c’est insultant pour des millions de Français […] alors que le nombre de milliardaires en France a été multiplié par trois ces dix dernières années », a lancé sur RFI Ian Brossat, tête de liste PCF aux européennes. Tandis que la classe politique est divisée sur le sujet, à commencer par les rangs de la majorité où Aurélien Taché, député de l’aile gauche de LREM, préconise de « privilégier des pistes où on ne demandera pas aux Français de travailler plus », Emmanuel Macron devrait préciser jeudi si cette mesure nécessitera l’abandon des 35 heures, l’augmentation des années de cotisation retraite ou bien encore la suppression d’un jour férié.