Entre coronavirus et crise économique, 2020 aura vu pas moins de 616.000 emplois disparaître en France. Une année noire.
Dans le premier trimestre de l’année, le marché de l’emploi avait subi une crise de grande ampleur ; 497.500 emplois ont ainsi échappé aux Français. Les chiffres du deuxième trimestre, qui viennent de sortir, ne sont guère reluisant non plus. On a ainsi pu constater la destruction de 119.400 emplois entre fin mars et fin juin. Avec la crise du tourisme cet été, les embauches saisonnières auront sans doute, elles aussi, connu une nette baisse.
Un niveau d’emploi en baisse de 2.5%
Avec ces chiffres catastrophiques, le niveau de l’emploi salarié a donc reculé sur l’année de 2.5%. Du jamais vu. En effet, une telle chute statistique n’avait jamais été rencontrée depuis le début de la mesure de ces chiffres en 1970. Même en truquant les chiffres, le gouvernement est ainsi revenu au niveau d’emploi que le pays connaissait au début du mandat d’Emmanuel Macron.
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Les contrats précaires pour atténuer la catastrophe
Si le deuxième trimestre s’avère un peu moins mauvais que le premier, c’est grâce à la flambée des contrats précaires, notamment en intérim. En effet, près de 108.500 embauches ont été nouvellement effectuées sur ce fonctionnement. Ces emplois « jetables » largement souhaité par le grand patronnât et le gouvernement pourraient même se normaliser de plus en plus. Avec les Etats-Unis pour modèle, il y a de quoi s’inquiéter tant la sécurité du travail est faible outre-atlantique. En attendant, entre avril et juin, Pôle Emploi a déjà vu 800.000 nouveaux inscrits en catégorie A. En plus des destructions d’emplois précédentes, il faut en effet comptabiliser également les chômeurs arrivés en fin de droit d’indemnité.
Des mesures à contre-courant
Alors que le partage du travail semble de plus en plus nécessaire pour relancer l’économie, Emmanuel Macron et son gouvernement parait au contraire prôner l’augmentation du temps de travail. Le nombre d’heures maximales a ainsi été propulsé à 60h par semaine, et le chef de l’État a déjà enjoint les Français à travailler plus. La réforme des retraites va d’ailleurs également dans le même sens. La logique voudrait pourtant que les plus anciens partent en retraite pour laisser le travail aux plus jeunes. De même la diminution du temps de travail par personne (à salaire équivalent) permettrait d’employer plus de monde. Des perspectives qui semblent bien éloignées du plan du gouvernement…
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