L’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) a dévoilé au Parisien l’ahurissante augmentation de la taxe foncière : entre 2009 et 2019, elle a augmenté de 31,4% !
Une augmentation sidérante
L’augmentation de 31,4% de l’impôt local des propriétaires de biens immobiliers entre 2009 et 2019 a sonné le glas chez l’UNPI. Une telle hausse représente « trois fois plus que l’inflation ou l’évolution des loyers », a estimé l’observatoire dans un communiqué. Même si, ces cinq dernières années, la hausse s’est légèrement « adoucie », la taxe foncière a tout de même bondi de 12,1%, soit trois fois plus que l’inflation et six fois plus que la hausse des loyers. Cette taxe concerne près de 17,5 millions de foyers français qui sont propriétaires de leur résidence principale.
Une trêve électorale ?
Pour le président de l’UNPI, Christophe Demerson, si les Français ne paieront que 1,2% de plus cette année, par rapport à 2019, c’est tout simplement grâce aux élections municipales, mais « cela ne va pas durer ». En effet, aucun maire ne prend le risque d’augmenter les impôts locaux l’année où leur mandat est en jeu.
La taxe foncière a gonflé de plus de 30% en dix ans
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Vers une recrudescence de taxes ?
Au-delà de la taxe foncière, l’UNPI relève également une recrudescence de taxes. En effet, de nouvelles taxes comme la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, la taxe spéciale d’équipement et également la taxe additionnelle spéciale annuelle (Tasa) pour l’Île-de-France, viennent finalement s’ajouter à l’impôt local. Pour Pierre Hautus, directeur de l’UNPI, « toutes ces petites taxes sont des valeurs refuges pour les collectivités locales, à l’heure où la taxe d’habitation a commencé à être supprimée ». « Nous constatons que ces taxes augmentent année après année et que le nombre de propriétaires concernés s’accroît aussi », s’est-il indigné auprès du Parisien.
La taxe d’habitation bientôt supprimée
La grande promesse du président Macron semble se faire attendre face à la hausse significative de taxes parallèles. En effet, la suppression de la taxe d’habitation est progressive. Compte tenu du relevé fiscal de référence des contribuables, le dégrèvement progressif de cette taxe s’effectue par parts : 30% en 2018, 65% en 2019, et enfin 100% en 2020. Cependant, les foyers les plus aisés (soit environ 20% des contribuables) ne pourront bénéficier de la suppression de la taxe d’habitation qu’en 2023. D’ici là, l’augmentation et la multiplication des autres taxes auront-elles annulé l’effet de cette suppression ?…
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Le Média Pour Tous
Et les prix des loyer tout autant pfff enfin bref
C’est vrai, c’est désagréable surtout que plus de la moitié de la population française est propriétaire, donc l’argent rentre à la pelle à l’Etat, mais d’un autre côté on ne paie plus de taxe d’habitation…
Quant aux loyers, effectivement, ils sont trop chers, mais heureusement que lorsqu’on n’est pas imposable ou peu et si on a moins de 25 ans le loyer est pratiquement payé par les APL et la prime d’activité.