⚠ Réforme de l’assurance chômage : ces chômeurs qui vont y perdre sur tous les tableaux


Par Laurent Jeanneau pour Alternatives économiques

Non seulement la nouvelle réforme va faire chuter les allocations des chômeurs les plus précaires, mais elle va les désinciter à accepter des jobs moins bien rémunérés. Démonstration avec plusieurs études.

Le couperet se précise. Avec la réforme de l’assurance chômage, qui entrera en vigueur le 1er juillet, certains chômeurs vont perdre de l’argent. Parfois beaucoup d’argent. Et ce sont les plus fragiles d’entre eux qui seront les plus pénalisés. Mais au-delà de son caractère punitif, cette réforme est aussi lourde d’incohérences.

Alors qu’elle est censée, selon le gouvernement, inciter les chômeurs à reprendre le chemin de l’emploi, elle risque dans un certain nombre de cas de faire précisément l’inverse : pousser les chômeurs à rester au chômage s’ils ne veulent pas perdre trop de revenus. C’est ce que montrent plusieurs simulations récentes.

Des économies sur le dos des chômeurs

La première de ces études a été réalisée par l’Unédic, l’organisme gestionnaire de l’assurance chômage. Cette note, peu appréciée par l’exécutif, n’a pas été rendue publique. Mais ses conclusions ont été révélées par Le Monde et l’agence de presse AEF la semaine dernière, avant d’être publiée en intégralité par Mediapart. On y apprend que la réforme permettra d’économiser 2,3 milliards d’euros par an, en régime de croisière. Trois mesures, en particulier, vont réduire les droits des chômeurs et donc limiter les dépenses.

Pour percevoir une allocation chômage, il faut avoir cotisé, c’est-à-dire travaillé, au minimum quatre mois pour le moment. Avec la réforme de 2019, ce sont six mois de travail qui seront désormais nécessaires pour ouvrir des droits. Avec à la clé 800 millions d’euros d’économies chaque année. Certes, cette disposition est aujourd’hui suspendue pour cause de Covid et elle n’entrera en application qu’en cas de retour à meilleure fortune, c’est-à-dire quand l’économie reprendra quelques couleurs. Mais selon les calculs de l’Unédic qui table sur une mise en œuvre à partir du 1er janvier 2022, elle frappera durement les chômeurs.

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