POLEMIQUE Les démocrates l’accusent d’attiser la haine, alors que deux fusillades ont fait plus de 30 morts le week-end dernier.
Des manifestants en colère ont accueilli Donald Trump mercredi dans les villes endeuillées par des fusillades ce week-end, réclamant des contrôles renforcés sur les ventes d’armes à feu. Mais avec une visite bien orchestrée sans caméra de télévision autorisée, le président américain n’a pas eu à interagir avec les manifestants qui scandaient « Fais quelque chose ». Et c’est depuis Air Force One qu’il a vu un discours très virulent de Joe Biden, qui a accusé Donald Trump d’avoir « attisé les flammes du suprémacisme blanc ».
Accompagné de son épouse Melania, Donald Trump s’est d’abord arrêté à Dayton, dans le nord des Etats-Unis, où neuf personnes sont tombées sous les balles d’un autre tireur treize heures après le carnage d’El Paso. Des centaines de personnes s’étaient réunies près de l’hôpital où il s’est rendu, déployant le fameux ballon « Baby Trump ». Les manifestants ont brandi des panneaux l’exhortant de « s’opposer à la NRA », le puissant lobby des armes qui bloque toute tentative de réguler le marché des armes à feu, et d’interdire les fusils d’assaut.
We love you Dayton, Ohio! pic.twitter.com/IaCZAdyuzL
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 août 2019
Attaque virulente de Joe Biden
Le président américain s’est ensuite rendu à El Paso, à la frontière avec le Mexique, où un jeune homme armé d’un fusil d’assaut a tué samedi 22 personnes, en majorité hispaniques, dans un hypermarché avant d’être interpellé. Il a accusé les démocrates d’avoir « déformé » ce qui s’était passé lors de sa visite à Dayton. Les élus locaux avaient pourtant indiqué que les patients avaient « bien reçu » le président américain. La maire de la ville avait toutefois précisé qu’elle lui avait dit qu’une solution passait notamment par une interdiction des fusils d’assaut.
Mais c’est Joe Biden qui a attaqué le plus violemment le locataire de la Maison Blanche. Soulignant que le tireur d’El Paso a écrit dans un manifeste avoir agi « en réponse à l’invasion hispanique du Texas », il a rappelé que Donald Trump agitait régulièrement le spectre d’une « invasion » des migrants d’Amérique centrale. « Est-ce si éloigné ? Non, je ne le pense pas. Directement ou en (langage) codé, ce président attise les flammes du suprémacisme blanc. »
In both clear language and in code, President Trump has fanned the flames of white supremacy in this nation. pic.twitter.com/UoiiMVrCW7
— Joe Biden (@JoeBiden) 8 août 2019
Depuis l’avion présidentiel Air Force One, Donald Trump lui a répondu d’un tweet dédaigneux : « Je regarde Joe Biden l’endormi faire un discours. Teeellement ennuyeux » !