En marge des manifestations pro-Maduro et anti-Maduro, Juan Guaido, président de l’Assemblée sous contrôle de l’opposition, s’est autoproclamé «président par interim» du Venezuela le 23 janvier. Il a reçu pour premier soutien, Donald Trump, président des Etats-Unis.
Le 24 janvier, c’est Emmanuel Macron qui a tweeté et soutenu les révoltes anti-Maduro : «Après l’élection illégitime de Nicolas Maduro en mai 2018, l’Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté.»
Après l’élection illégitime de Nicolás Maduro en mai 2018, l’Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 24 janvier 2019
Un message qui n’est pas passé inaperçu parmi les politiques de l’opposition, qui n’ont pas manqué de faire un parallèle avec la situation française. La France subit effectivement depuis le 17 novembre de nombreuses manifestations contre la politique menée par le chef de l’Etat français par le mouvement des Gilets jaunes. Les internautes sont ainsi nombreux à railler la réaction d’Emmanuel Macron.
La député de La France insoumise (LFI) Caroline Fiat s’est adressée directement au chef de l’Etat : «Monsieur Emmanuel Macron ce n’est pas un mouvement, c’est un coup d’Etat au Venezuela, en dehors de toute réflexion démocratique. Pendant ce temps, le président de la République n’écoute pas et réprime un mouvement social en France #GiletsJaunes»
Non Monsieur @EmmanuelMacron ce n’est pas un mouvement, c’est un coup d’Etat au #Venezuela, en dehors de toute réflexion démocratique. Pendant ce temps, le Président de la République n’écoute pas et réprime un mouvement social en France #GiletsJaunes pic.twitter.com/tTmII9By8G
— Caroline FIAT (@CarolineFiat54) 24 janvier 2019
Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a quant à lui déduit du tweet du président que «pour Macron, une élection démocratique est « illégitime » et un coup d’Etat d’extrême droite soutenu par Trump et Bolsonaro « restaure la démocratie »». «C’est trop», a-t-il poursuivi.
Le coordinateur des jeunes écologistes de Toulouse, Raphaël Négrini, a lui aussi questionné, directement, Emmanuel Macron : «On en parle de ton élection et du courage de centaines de milliers de Gilets jaunes qui marchent pour la liberté et la démocratie ?»