Christine Pauleau, spécialiste en sociolinguistique, estime que les chansons d’Aya Nakamura sont écrites dans un français en vogue dans les « quartiers populaires ». Cela s’explique par « la dynamique de décolonisation, car les immigrés des banlieues d’aujourd’hui sont les colonisés d’hier ».
La polémique autour d’Aya Nakamura n’en finit pas. Après que son nom a circulé pour ouvrir la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques 2024, de nombreuses critiques ont émergé. « C’est le rayonnement de la langue française dans le monde », lançait de façon ironique la journaliste Eugénie Bastié. Des politiques comme Sébastien Chenu (RN) estiment qu’elle « ne valorise pas la langue française », quand Marion Maréchal affirme que l’artiste « ne chante pas en français ».
« Son français, c’est le français de tous ces quartiers »
« Aya Nakamura chante en français. Peut-être pas celui de ses détracteurs, mais elle s’exprime avec la nouvelle forme de français qui circule dans certains quartiers populaires », assure Christine Pauleau, maître de conférences, en spécialité sociolinguistique, à l’université de Paris-Nanterre, sur France 3. « Son français, c’est le français de tous ces quartiers », insiste-t-elle.
la suite sur valeurs actuelles.