La Commission européenne recueille jusqu’au 31 mars les avis des pays de l’UE concernant la proposition de renforcer le rôle de l’euro dans les contrats de livraison d’hydrocarbures, selon le site d’information Vestifinance.
L’Union européenne est le plus grand importateur de gaz et de pétrole dans le monde, mais seulement 20% des contrats européens sont libellés en euros, rappelle Vestifinance. Le dollar demeure la monnaie principale dans les achats de pétrole, de charbon, de gaz naturel liquéfié (GNL) et de gaz.
Ainsi, l’UE paie ses importations de gaz de Norvège essentiellement en euros et en livres sterling, mais le dollar reste la monnaie principale dans les transactions avec la plupart des autres fournisseurs, indique un rapport de la Commission européenne de décembre 2018. Par exemple, la majeure partie des contrats de GNL est libellée en dollars.
La Commission européenne souligne que le rôle prédominant du dollar dans les contrats énergétiques représente un risque pour les compagnies européennes à cause de l’évolution des cours du change. De plus, Bruxelles ne cache pas son inquiétude vis-à-vis de la politique des États-Unis en matière de commerce extérieur dans le contexte des quotas et des taxes d’importation adoptés par ce pays.
La Commission européenne considère l’euro comme une «monnaie stable, fiable et reconnue au niveau mondial».
Cette dernière n’est pas préoccupée seulement par le marché des hydrocarbures: elle évoque avec les acteurs intéressés la possibilité d’utiliser également l’euro sur d’autres marchés, notamment le marché agricole. Une plus large utilisation de l’euro dans le commerce international pourrait renforcer l’influence de l’UE sur des pays tiers et consolider la coopération entre les États membres.