Source : Le cri des peuples
Une équipe de 85 médecins et infirmières cubains est arrivée au Pérou le 3 juin pour aider la nation andine à lutter contre la pandémie de coronavirus. Ce même jour, le Secrétaire d’État Mike Pompeo a annoncé un nouveau resserrement des vis des sanctions. Cette fois, il a ciblé sept entités cubaines, dont Fincimex, l’une des principales institutions financières chargées des transferts de fonds vers le pays. Ont également été ciblés Marriott International, qui a été condamné à cesser ses activités à Cuba, et d’autres entreprises du secteur du tourisme, une industrie qui représente 10% du PIB de Cuba et qui a été dévastée à l’échelle mondiale par la pandémie.
Il semble que plus Cuba aide le monde, plus elle est martelée de sanctions par l’administration Trump. Alors que Cuba a subi un embargo américain pendant près de 60 ans, Trump a fait monter les enjeux avec une stratégie de « pression maximale » qui comprend plus de 90 mesures économiques imposées à la nation depuis janvier 2019. Josefina Vidal, ambassadrice de Cuba au Canada, a qualifié les mesures de « sans précédent par leur niveau d’agression et leur portée » et conçues pour « priver le pays de revenus pour le développement de l’économie ». Depuis qu’il a été imposé par l’administration Kennedy en 1962, l’embargo a coûté à Cuba bien plus de 130 milliards de dollars, selon une estimation de 2018. Rien qu’en 2018-2019, l’impact économique était de 4 milliards de dollars, un chiffre qui n’inclut pas l’impact d’une interdiction de voyager de l’administration Trump en juin 2019 visant à nuire à l’industrie du tourisme.
Bien que l’embargo soit censé avoir des exemptions humanitaires, le secteur de la santé n’a pas été épargné. Cuba est connue dans le monde entier pour son système de santé public universel, mais l’embargo a entraîné une pénurie de médicaments et de fournitures médicales, en particulier pour les patients atteints du sida et du cancer. Les médecins de l’Institut national d’oncologie de Cuba ont dû amputer les membres inférieurs d’enfants atteints de cancer parce que les entreprises américaines, qui détiennent le monopole de la technologie qui aurait permis de les soigner, ne peuvent la vendre à Cuba. Au cœur de la pandémie, les États-Unis ont bloqué un don de masques faciaux et de kits de diagnostic COVID-19 du milliardaire chinois Jack Ma.
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