Le marché des stupéfiants en France se professionnalise. Certains points de deal sont cédés comme de véritables «fonds de commerce». Les prix sont fixés en fonction de la rentabilité et de l’emplacement.
En France, les points de vente de drogues fonctionnent de plus en plus comme de véritables entreprises illégales, certains allant jusqu’à être mis en vente. À Rennes, par exemple, deux points de deal situés dans le centre commercial «Italie» et à Bréquigny, sont proposés à la vente pour des montants compris entre 800 000 euros à 3 millions d’euros, rapporte Ouest France le 5 octobre. Les prix sont fixés en fonction de critères comme l’emplacement, la clientèle et la proximité avec les transports.
Selon les forces de l’ordre, ces «fonds de commerce» sont des actifs financiers pour leurs propriétaires, qui décident de les garder ou de les céder en fonction de leur rentabilité. Ce phénomène, qui s’apparente à la vente d’une entreprise légale, repose sur la gestion d’un territoire où les trafiquants assurent une présence quasi-constante pour satisfaire la demande. Les points de deal, surnommés «fours», fonctionnent comme des PME, avec une gestion logistique bien rodée.