Plusieurs syndicats appellent à la grève et au blocage d’établissements pénitentiaires en soutien au deux surveillants grièvement blessés par un détenu islamiste radicalisé qui les a attaqués au couteau la veille dans la prison de Condé-sur-Sarthe.
Après qu’un détenu islamiste radicalisé dans la prison de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon, a grièvement blessé deux surveillants au visage et au thorax le 5 mars, plusieurs syndicats pénitentiaires appellent au blocage d’établissements à partir de ce 6 mars, en soutien avec leurs collègues blessés par ce que le gouvernement a qualifié d’«acte terroriste».
Selon l’AFP, au moins 18 prisons étaient bloquées à 9h du matin, dont celle de Condé-sur-Sarthe.
Au moins 200 surveillants de la prison de Fleury-Mérogis, dans le département de l’Essonne, se sont réunis tôt dans la matinée afin de bloquer leur établissement.
FLEURY – Blocage en cours de la prison de #FleuryMerogis après l’attaque à Condé-sur-Sarthe pic.twitter.com/gSTxZh45Vo
— Clément Lanot (@ClementLanot) 6 mars 2019
Le Syndicat pénitentiaire des surveillants dit exiger «des décisions politiques concrètes, avec la création d’établissements adaptés à cette nouvelle génération de criminels pour garantir la sécurité des personnels.» Le syndicat CGT pénitentiaire, cité par BFM-TV, estime que «trop, c’est trop !» et appelle «l’ensemble des établissements à entrer dans l’action».
Trop, c’est trop !
«On doit arrêter de risquer notre vie tous les jours», explique à BFM-TV Emmanuel Baudin, secrétaire général de l’organisation syndicale FO. «Des attaques comme celles-ci, on en subit au quotidien : ce n’est plus tenable», ajoute-t-il, insistant notamment sur l’insécurité dans les prisons face à laquelle les surveillants estiment ne plus pouvoir se défendre. Il critique notamment l’article 57 de la loi pénitentiaire qui, depuis 2009, impose des restrictions aux fouilles intégrales sur les détenus au nom de la préservation de la dignité humaine. Celles-ci ne sont possibles que s’il existe une présomption d’infraction. Or, «il est très compliqué de faire le tri et de dire qui doit être suspecté ou non», explique Emmanuel Baudin.
Les islamistes radicalisés, pour ma part, ne sont plus des humains, ce sont des animaux et il faut les traités comme tel !
En cage seul toute la journée enchainé au mur ! Que ça soit pire qu’aux USA ! Et qu’ils n’en sortent jamais !