Loin du cyborgl’armée tricolore veut un « soldat augmenté » éthique. Cyborg déshumanisé ou super-héros doté de pouvoirs surhumains, « la perspective d’un combattant aux ressources physiques et cognitives transformées par la technologie » a été « longtemps cantonnée au champ de la science-fiction », résume le chercheur Jean-Christophe Noël. Cela « semble de moins en moins éloignée de la réalité », écrit-il dans une note de l’Institut français des relations internationale (Ifri). D’où la création par la ministre des Armées Florence Parly d’un comité d’éthique de la Défense, chargé de réfléchir à ces enjeux. Avec le souci de maintenir la capacité d’action de l’armée, tout en préservant ses valeurs, les principes du droit et la dignité humaine.

Dans les faits, l’homme a toujours cherché à augmenter ses capacités, des jumelles pour voir aux armures et boucliers pour se protéger. Le second conflit mondial n’a pas fait exception. C’était une « guerre sous amphétamines », les Alliés recourant à la benzédrine, les Allemands à la pervitine pour accroître leur vigilance et résister à la fatigue pendant les opérations, rappelle le professeur en philosophie des sciences Pascal Nouvel dans les Cahiers de la Revue Défense nationale.

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