Des rédacteurs en chef payés pour privilégier les sujets européens: l’information livrée par Le Monde a fait l’effet d’une petite bombe. Elle laisse entrevoir une mainmise idéologique européiste sur le groupe audiovisuel français. Pour Olivier Delorme, cet «état de propagande» de type «totalitaire» est «un vrai danger pour la démocratie».
Faut-il aller jusqu’à soudoyer des journalistes pour rendre l’européisme attirant? Lundi 18 janvier, le journal Le Monde publiait un article traitant des missions attribuées aux rédacteurs en chef de France Télévisions «depuis quelques mois». Ces derniers verraient leur rémunération augmenter en fonction du traitement des objectifs fixés par la chaîne, à savoir: «Diversité, visibilité, Outre-Mer, Europe.» C’est ce dernier point qui fait aujourd’hui beaucoup de bruit. En clair, pour un chef de rédaction de la maison France TV, parler davantage d’Europe arrondirait les fins de mois! Et le quotidien d’aller dans le sens du constat de la chaîne, l’Europe serait bien «négligée» dans le traitement «de l’actualité».
L’annonce a fait bondir les eurosceptiques de tous bords. Les souverainistes voient dans cette décision l’œuvre d’«une propagande» institutionnelle qui ne dirait pas son nom. Par exemple, Charles-Henri Gallois et Florian Philippot ont tous deux dénoncé cette «propagande» pro-UE sur leurs comptes Twitter. Même constat pour l’historien et essayiste Olivier Delorme, auteur de plusieurs ouvrages sur la thématique européenne. Selon lui, il n’y aurait plus besoin en France de ministère de l’Information «chargé, jadis, de régenter l’actualité des journaux télévisés». Les rédactions du service public audiovisuel vont assurer à l’avenir cette «fonction de média officiel national».