Le porte-parole du gouvernement a indiqué que « certaines parties » de la réforme des retraites pourront voir le jour avant l’élection présidentielle.
Des mesures mises en place avant la fin du quinquennat ?
Au cours d’un débat ce samedi 11 septembre , Gabriel Attal a laissé sous-entendre que la réforme des retraites pourrait refaire son apparition avant la présidentielle de 2022. Le porte-parole a été invité à s’exprimer par le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez lors de la Fête de l’Humanité. D’après Gabriel Attal, le projet de réforme ne pourra se mettre en place « d’ici à la fin du quinquennat ». Il serait difficile selon lui, de reprendre la réforme là où elle s’était arrêtée avant la crise sanitaire. Or, il reste cependant « possible qu’il y ait, sur certaines parties du projet, des mesures qui soient prises d’ici à la fin du quinquennat » ajoutait-il.
Des conditions vagues
D’après le porte-parole, pour mettre en œuvre cette réforme largement rejetée par la population française, certaines conditions devront être remplies. Parmi elles, « la maîtrise de l’épidémie sur le long terme », « la reprise de l’économie sur un temps confirmé » ou encore « la question de l’unité de notre pays dans ce contexte ». Des conditions bien floues et difficilement évaluables, principalement énoncées pour (tenter de) rassurer les Français. En revanche, que cette réforme soit loin de faire l’unanimité semble être un point bien secondaire pour le gouvernement.
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La crise sanitaire : du pain bénit pour relancer la réforme
Si le système de retraite était à l’équilibre en 2018 et 2019, les multiples confinements provoqués par la crise sanitaire on mit fin à cette stabilité en 2020. En effet, les pensions versées cette année-là ont dépassé les prélèvements sociaux effectués. Si la reprise économique peut permettre de gommer cet écart, c’est toutefois au nom de celle-ci que le gouvernement plaide pour réformer les retraites. La crise sanitaire devient finalement une opportunité pour le gouvernement pour relancer la réforme de plus belle.
Bruxelles n’est jamais bien loin !
L’Union européenne se cache bien évidemment derrière ce revirement. L’exécutif s’est effectivement engagé auprès de Bruxelles pour instaurer la réforme des retraites en signant le plan de relance de l’UE. Un contrat clairement perdant pour la France qui recevra 40 milliards d’euros d’aide… à condition d’en rembourser 67 milliards. On vous laisse faire le calcul !
Une plaie pour le contribuable français qui en plus de se soumettre à cette magouille couteuse, devra se farcir des réformes toujours plus libérales.
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