Jugé en février dernier pour avoir hébergé deux djihadistes du 13 novembre 2015, Jawad Bendadoud comparaît de nouveau en appel à partir de ce 21 novembre. Délinquant multirécidiviste, il a été condamné à deux reprises depuis sa relaxe.
Jawad Bendaoud est de retour au palais de justice de Paris à partir de ce 21 novembre : après sa relaxe en première instance en février, il est rejugé pour avoir logé deux djihadistes du 13 Novembre, dont l’un des cerveaux présumés des attaques.
Premier jour du procès en appel du #logeur de Daesh #Jawad Bendaoud en appel pour recel de terroristes au tribunal de Paris pic.twitter.com/9vadpC9gld
— Antoine B (@AntoineLaBoite) November 21, 2018
L’individu, dont les déclarations fantasques et décalées lors de son premier procès médiatisé ont fait fureur sur les réseaux sociaux, sera-t-il à nouveau relaxé ? C’est la question centrale de ce procès en appel, qui doit durer jusqu’au 21 décembre. Cet homme de 32 ans est jugé pour «recel de malfaiteurs terroristes», pour avoir fourni l’appartement où Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh s’étaient repliés, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). C’est là que les deux djihadistes sont morts le 18 novembre, dans l’assaut des policiers du Raid.
Selon le journaliste de RT France présent sur place, Jawad Bendaoud s’est présenté au tribunal de bonne humeur.
Contrairement au procès qui s’est tenu en janvier et février, Jawad Bendaoud comparaitra libre. Après avoir été détenu 27 mois à l’isolement, il a été libéré de prison le 14 février, quelques heures après l’annonce de la relaxe. Entre-temps, le parquet avait annoncé qu’il faisait un appel général du jugement.
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Le tribunal correctionnel a jugé qu’il n’était «pas prouvé» que Jawad Bendaoud avait «fourni un hébergement à deux individus qu’il savait être des terroristes du 13 novembre, afin de les soustraire aux recherches et éviter ainsi leur arrestation».
«Je ne savais pas que c’étaient des terroristes», a martelé Jawad Bendaoud lors de son procès, reconnaissant par contre qu’il était un délinquant, souvent guidé par l’appât du gain. Mais «même pour 150 000 euros, je n’aurais pas hébergé des terroristes», a répété le prévenu.
En revanche, Mohamed Soumah, qui avait eu le rôle d’intermédiaire, mettant en contact Hasna Aït Boulahcen, chargée de trouver une planque aux deux jihadistes en fuite, et Jawad Bendaoud, également jugé pour «recel de malfaiteurs terroristes», a été condamné à cinq ans d’emprisonnement.
Source RT International – lire la suite de l’article