Une étude du ministère de la Santé montre que 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2020. Cette tendance, installée depuis des années, s’est maintenue malgré la crise sanitaire. Voici quelques éléments pour mieux comprendre.
C’est un chiffre largement commenté sur les réseaux sociaux ce mercredi 29 septembre 2021 : 5 700 lits d’hospitalisation complète ont été supprimés en France en 2020, malgré l’épidémie de Covid-19.
Il peut en effet paraître surprenant que la France baisse ainsi sa capacité hospitalière en pleine crise sanitaire. Mais il serait trop simple d’imputer cette diminution de lits à de l’incurie ou à des calculs comptables plus ou moins cyniques. Le tableau est plus complexe.
Voici quelques éléments à prendre en considération pour appréhender les chiffres communiqués par le ministère de la Santé.
De quels lits parle-t-on ?
Les lits d’hôpitaux, dans un tel rapport, ne sont pas simplement des lits. Cela représente aussi tout ce qui fait que l’on peut y soigner un patient : un lit, de la place, des appareils, du personnel, etc.
Il existe trois grands types de lits : les lits d’hospitalisation complète, les lits d’hospitalisation partielle (séjours de moins de 24 heures), hospitalisation à domicile (HAD, où un lit médicalisé est installé chez le patient, qui reçoit des visites du personnel médical).
Un vrai plaidoyer gouvernemental cet article. On nous y narre que non seulement le nombre global de lits augmente, mais qu’en outre, pour la part qui diminue (hospitalisations de longue durée), cela serait dû au progrès médical. Ils sont finalement nickels et irréprochables ces ministres de la santé! Quel bonheur! Du coup, le blocage des numerus clausus, c’est la faute à pas de chance? Les femmes qui viennent d’accoucher et qui sont tenues de sortir quasiment le lendemain de la maternité, c’est le progrès scientifique? Les délais interminables aux urgences, pour la programmation d’opérations et les redondantes grondes du personnel… Lire la suite »