Le portrait d’Emmanuel Macron a été kidnappé jeudi de la mairie du Ve arrondissement de Paris par des militants d’ANV-COP21, mouvement de lutte contre le réchauffement climatique, informe l’AFP. De tels larcins ont été commis le même jour à Lyon, Biarritz et Ustaritz.
Ils ont également déplié des banderoles proclamant: «Climat, Justice sociale, sortons Macron!».
“Climat, justice sociale : où est Macron ?”, “Climat, justice sociale, sortons Macron!”, banderoles portées par les militants lors de l’action de @bizimugi à Biarritz pic.twitter.com/3f5AYpXYzW
— Iurre Bidegain (@Iurrebidegain) 21 février 2019
Les militants expliquent «prendre en otage» les portrait du chef de l’État en réaction à son «inaction climatique» et appellent à «généraliser cette action».
«L’inaction climatique d’Emmanuel Macron est criminelle et met les générations futures en danger», a déclaré le porte-parole de la section lyonnaise du mouvement Europe Ecologie-Les Verts, qui a apporté pour sa part son «soutien à cette action non violente».
D’après le communiqué publié sur le site d’ANV-COP21, les portraits «ne seront rendus que lorsque le Président Macron mettra enfin en place une politique cohérente» avec les engagements de la France dans le cadre de l’accord de Paris.
Le maire du 2e arrondissement de Lyon, Denis Broliquier, a dénoncé un «acte de violence morale contre notre République».
«Il ne faut pas le minimiser, c’est intolérable», écrit-il dans un communiqué où il dit avoir porté plainte auprès de la police nationale.
Quatre ONG (la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous et Oxfam France) ont adressé le 17 décembre une requête préalable au gouvernement, l’accusant de «carence fautive» par son «action défaillante» pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils ont lancé également une pétition baptisée «L’Affaire du siècle» en vue d’un recours contre l’État pour inaction climatique.