Policiers et gendarmes : combien de temps suivrez-vous des ordres injustes ?

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Les policiers manifestaient il y a quelques jours pour se plaindre de leurs conditions de travail, qui se détériorent d’années en années. Les causes sont multiples : manque d’effectif, manque de renouvellement du matériel, heures supplémentaires impayées, etc. Mais ce dont se plaignent les policiers, et les gendarmes ne sont pas en reste à ce sujet, ce sont les violences qu’ils subissent quotidiennement. Que ce soit dans leur travail habituel de police de proximité, ou dans les manifestations. Le malaise est grand dans ce corps de métier, qui est pour beaucoup une vocation.

Cependant, policiers et gendarmes doivent en être conscients : le peuple n’est plus de leur côté. Alors que traditionnellement la France reste un pays attaché à l’ordre, l’ensemble de la population française constate que la police est réduite à n’être que le chien de garde d’un Etat français corrompu et où règne l’injustice

Les conducteurs sont des proies plus faciles que les dealers, le Gilet Jaune une cible plus facilement atteignable que les “jeunes” de cités de France. En somme, des familles aux Gilets Jaunes, tous reprennent, avec plus ou moins de vigueur, le fameux slogan popularisé par les milieux hooligans “ACAB” : All Cops Are Bastards.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Par le zèle inexpliqué et inexplicable de policiers et de gendarmes lors de différentes manifestations pourtant non-violentes. Repensons aux Manif Pour Tous de 2013, qui virent femmes, enfants et bébés en poussette se faire gazer ; repensons aux Gilets Jaunes qui, dépouillés de toute protection, ont subi gazage et charge de la part des forces de l’ordre. Et maintenant, les pompiers eux-mêmes, qui pourtant sont souvent aux côtés des policiers, ont subi cette répression.

Alors, nos amis policiers et gendarmes nous rétorquerons certainement au choix : soit qu’ils ne font qu’obéir aux ordres, soit qu’ils furent la cible de violence à leur égard. Si nous croyons volontiers leur première réponse, nous ne croyons pas à la deuxième, grâce aux différents reportages indépendants diffusés par de nombreux médias, dont le Média pour tous.

Et quand bien-même un ordre serait donné, à partir de quand gazer une femme, un enfant, un manifestant pacifique et maintenant un pompier est quelque chose d’acceptable ?

Par ailleurs, comment penser que, face à ces ordres exécutés sans broncher, les manifestants, d’où qu’ils viennent, ne reviennent pas la fois d’après en étant mieux préparés et prêts à en découdre ?

Nous savons pertinemment que beaucoup de policiers et gendarmes choisissent ce métier avec le soucis de servir leur pays et leurs compatriotes, afin de garantir leur sécurité. Mais comment peuvent-ils encore penser que leur métier n’est pas devenu le seul obstacle entre le peuple et l’Etat corrompu ? Comment pouvez-vous encore penser que votre métier est d’assurer la sécurité des français, alors que les zones de non-droit s’agrandissent d’années en années et que la justice relâche ceux que vous arrêtez ?

Pour autant, nous refusons en bloc l’absence de police, car nous ne sommes pas pour l’anarchie, qui reviendrait à retrouver la loi du plus fort. Mais cette police que nous connaissons actuellement est précisément l’instrument des puissants afin de maintenir leur pouvoir et leurs privilèges. Il faut donc prendre conscience qu’en l’état actuel des choses la police et la gendarmerie, dans leurs missions de maintien de l’ordre lors d’une manifestation, se comportent comme des ennemis du peuple.