Selon le sondage lancé par Ipsos, 55% des Français seraient pour le rétablissement de la peine de mort.
Cette étude, menée pour la huitième année consécutive, dévoile un nombre record de partisans de la peine capitale. Les résultats, qui ont été publié ce lundi 14 septembre, montrent une hausse de 11 points par rapport à 2019. 1030 personnes ont été sondées entre le 1er et le 3 septembre 2020.
Clivage politique
Le sujet semble diviser politiquement. D’après l’étude, les sympathisants RN (85%) et LR (71%) adhèrent à cette idée, quand une minorité des autres partis l’approuve à 39%. On peut tout de même noter une forte progression depuis l’année dernière (+ 31 points) des partisans de la peine capitale chez le PCF et LFI.
D’après ce même sondage, les ouvriers (68%), les employés (60%) et les retraités (55%) consentent à la restauration de la peine de mort, contre 41% des cadres et 40% des professions intermédiaires.
Les raisons des partisans
Alors que l’abolition de la peine de mort gagne petit à petit du terrain à travers le monde, on peut se demander quel est l’argumentaire de ses partisans… Selon ces derniers, cette peine ultime protégerait la société contre la récidive d’individus dangereux. La peine de mort s’imposerait comme le moyen le plus efficace pour « rendre justice » aux victimes. D’un point de vue économique, certains avanceront que la prison à vie est plus onéreuse qu’une mise à mort. Enfin, cette peine aurait un effet dissuasif qui pousserait les criminels à réfléchir à deux fois avant de commettre leur forfait. Mais cet argument ne fait pas consensus : Alter Justice, par exemple, montre que certains États américains appliquant la peine de mort ont un taux d’homicide plus élevé que d’autres État ne l’appliquant pas. Le problème ne semble donc pas si simple.
« Tu ne tueras point »
Ce premier commandement est pris à la lettre par les abolitionnistes qui invoquent comme fondement de leur engagement le droit à la vie. La mise à mort est une violation des droits fondamentaux de l’être humain, tels qu’ils sont exposés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Cette condamnation signifie aussi le renoncement au pardon et donc à la possibilité de donner une seconde chance. De plus, en cas d’erreur judiciaire, il devient impossible de faire marche arrière, la sentence étant irréversible.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
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