Les forces de l’ordre ont évacué ce mardi le campement situé sur la place de la Bastille, où près de 200 sans-abri étaient installés depuis plusieurs semaines à l’initiative de l’association Droit au logement.
Tout un symbole. Sur la place de la Bastille, à Paris (IIIe-XIe-XIIe), il y a ces anneaux olympiques dans lesquels les touristes grimpent volontiers pour se faire prendre en photo, avec en arrière-plan la Colonne de juillet. Depuis ce mardi 6 août, il y a aussi près de 200 tentes installées là pour « montrer ceux qu’on a voulu invisibiliser durant les JO », explique une participante.
Soutenus par des associations, des réfugiés et des jeunes isolés ont déployé leurs tentes, aux côtés de la cinquantaine de personnes déjà installées depuis début juin, en attente d’un logement social.
Ce mardi soir, à 20h30, les forces de l’ordre commençaient à procéder à leur expulsion. Des policiers prennent les tentes pour les charger dans un camion. Laurent Nuñez, le préfet de police avait écrit plus tôt à Utopia 56, une association qui soutient ce rassemblement, pour l’informer qu’il prenait « un arrêté interdisant cette installation sauvage ».
🚨 A Bastille la police évacue manu militari le camp des mal logés du @federationdal et d'@Utopia_56
C'est ça la #TreveOlympique @EmmanuelMacron ?#Shame pic.twitter.com/wqD9dDGxym
— le revers de la médaille (@reversmedaille) August 6, 2024
Au mégaphone, Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au logement lance : « On ne va pas partir de nous-mêmes ». Yann Manzi, d’Utopia 56 confirme : « S’ils viennent, on ne va pas résister. On ira ailleurs, mais ensemble.