C’est l’une des revendications phares des « gilets jaunes ». Le président de la République, Emmanuel Macron, a été interrogé, jeudi 7 février, sur le RIC, le référendum d’initiative citoyenne, lors d’un grand débat organisé à Etang-sur-Arroux (Saône-et-Loire) avec des jeunes. « Je ne crois pas que le référendum règle tout. Donc je ne crois pas dans le référendum tous les matins sur tous les sujets. Quand les sujets sont difficiles, c’est très dur de les régler par référendum », a-t-il lancé, avant de répéter quelques minutes plus tard : « On ne peut pas régler tous les problèmes par référendum. »
« Je suis prêt à avancer sur ce point »
Le président a ensuite repris l’exemple du Brexit. « Parfois, ça nous déchire. Regardez ce qu’il se passe en Grande-Bretagne, on va régler le problème de l’Europe avec le Brexit, c’est terrible, très compliqué, il n’y arrive pas. Parce que c’est parfois la porte ouverte à toutes les démagogies », a-t-il poursuivi, avant de concéder : « L’idée que sur certains sujets, à certains moments, les citoyens puissent s’expliquer plus librement, plus directement, je pense que c’est un besoin de notre société. Il faut qu’on trouve le bon mécanisme. »
Ce mécanisme « peut aller dans le sens du » RIC, mais « il faudra qu’on trouve des règles, à partir de quand on l’organise, quelles sont les limites qu’on se fixe ». Le président a ensuite évoqué le référendum d’initiative partagée, jamais utilisé. « Je suis prêt à avancer sur ce point », a-t-il assuré. Emmanuel Macron a ensuite défendu la démocratie représentative, qui « reste quelque chose d’important ». « La démocratie représentative a, pour moi, une place centrale dans notre société, il faut qu’elle soit mieux expliquée et plus transparente. C’est plutôt ce défi qui est le nôtre : comment rendre plus citoyenne notre démocratie représentative », a-t-il conclu.