Le groupe Facebook « La France en colère » a diffusé jeudi une lettre ouverte à Emmanuel Macron qui sera lue samedi lors de l’acte 8 du mouvement.
Le ton est très virulent. Dans une lettre de quatre pages, diffusée, jeudi 3 janvier, sur la page Facebook « La France en colère » qui réunit près de 300 000 personnes, les « gilets jaunes » s’adressent à Emmanuel Macron. « La colère va se transformer en haine si vous continuez, de votre piédestal, vous et vos semblables, à considérer le petit peuple comme des gueux, des sans dents, des gens qui ne sont rien », préviennent-ils. Cette lettre se veut une réponse aux vœux du président de la République du 31 décembre. Le chef de l’Etat avait notamment ciblé ceux qui « prennent pour prétexte de parler au nom du peuple » mais qui ne sont « que les porte-voix d’une foule haineuse ».
« Vous dénoncez maintenant, lors de vos vœux, des excès, des débordements ? Vous parlez sans nul doute des exactions de vos forces de l’ordre à l’égard des citoyens », ironisent les « gilets jaunes » dans cette lettre. Cette dernière sera lue samedi 5 janvier devant l’Hôtel de ville à Paris lors de l’acte 8 du mouvement. « La France en colère » appelle en effet à un rassemblement devant la mairie puis à une marche jusqu’à l’Assemblée nationale. Des rassemblements sont également programmés en régions.
Les revendications des « gilets jaunes »
Dans cette lettre, les « gilets jaunes » demandent au président de « changer d’attitude » et disent se méfier « de la mise en place de votre plan de consultation nationale ». Ils estiment que le grand débat national est un « piège politique pour tenter de noyer le sujet qui terrifie » Emmanuel Macron, à savoir la mise en place du RIC, le référendum d’initiative citoyenne. Ils évoquent également « la mise en place d’une baisse significative de toutes les taxes et impôts sur les produits de première nécessité » et « une baisse significative de toutes les rentes,salaires, privilèges et retraites courantes et future des élus et hauts fonctionnaires d’état ».
Les « gilets jaunes » demandent enfin à Emmanuel Macron de trouver « une personnalité respectable qui n’ait pas été visée par des enquêtes judiciaires » afin de pouvoir « commencer les discussions avec cette personnalité autour de la reprise de la souveraineté du peuple de France ».
« Et non, malgré vos efforts, nous ne sommes pas résignés en effet, nous nous rejoignons, nous pouvons faire mieux et nous ferons mieux. Et, oui, nous irons plus loin », concluent-ils.