Le numéro un mondial de l’agroalimentaire admet réaliser plus de 60 % de son chiffre d’affaires avec des produits ayant une mauvaise note nutritionnelle. Le chiffre provient d’un document interne consulté par le Financial Times.
L’image de Nestlé a pris un coup lundi 31 mai : dans un document interne destiné à ses cadres dirigeants et dévoilé par le Financial Times, le numéro un mondial de l’agroalimentaire admet ne réaliser que 37 % de son chiffre d’affaires avec des produits notés au-dessus de 3,5/5 sur l’échelle de classement nutritionnel australien. La note 3,5 correspond à des produits bons pour la santé. À titre de comparaison, en France, cela revient à une note C sur le Nutri-score.
Ce chiffre ne porte toutefois que sur une partie de ses produits. Il ne concerne pas la nutrition infantile, les produits pour animaux de compagnie, le café ou la nutrition médicale. Le Financial Times précise ainsi que le pourcentage évoqué ne concerne qu’« environ la moitié » du chiffre d’affaires de l’entreprise.
Dans le document, la multinationale reconnaît en tout cas que plus de 60 % de ses grands produits de consommation ne répondent pas à « la définition de santé » et que « certaines de [ses] catégories ne seront jamais saines », quelle que soit la façon dont le groupe les reformule. Dans le détail, 70 % des produits alimentaires, 96 % des boissons, à l’exception du café, et 99 % des glaces et confiseries n’atteignent pas le seuil de 3,5. Seul point positif pour l’entreprise, 82 % des eaux et 60 % des produits laitiers atteignent ce seuil.