Le plus vieux tour-opérateur du monde (créé en 1841) vient d’annoncer qu’il est en faillite. Le groupe recherchait 200 millions de dollars pour continuer ses activités, sans succès.
Vous êtes à la plage au bout du monde, sirotant un mojito, et vous apprenez que votre agence de voyage (et également compagnie aérienne) a fait faillite : votre billet de retour n’a plus que la valeur du papier sur lequel il est imprimé. C’est ce qui vient d’arriver à 600.000 voyageurs (dont 150.000 britanniques et 10.000 français) à travers le monde suite à l’annonce de la faillite du géant mondial des agences de voyages.
Ces vacanciers ont en effet reçu l’agréable message que voici de la part de la CAA, l’autorité britannique de l’Aviation : « Thomas Cook, à la fois tour opérateur et compagnie d’aviation, a cessé ses activités avec effet immédiat. Toutes les réservations Thomas Cook, vols et séjours, sont désormais annulées. »
Sympa le message pour conclure les vacances ! Voilà qui peut ramener les pieds sur terre à ceux qui ont encore les moyens de se faire la belle ! À l’heure où les privatisations s’enchainent dans toute l’Europe, où le niveau de vie des peuples baisse et où beaucoup d’entre nous ne peuvent plus se payer un restaurant de temps en temps, ce retour brutal de vacances est un signe du destin, « l’éternel retour du concret » : la matérialisation des résultats du « tous contre tous », l’idéologie ultra-libérale que nous impose Bruxelles au forceps et dont la privatisation d’ADP est le dernier volet (en date !).
Ces 600.000 chanceux vont donc devoir trouver au pied levé une solution pour rentrer chez eux : il s’agira du plus grand projet de rapatriement de civils depuis la seconde guerre mondiale, nous apprend le Figaro (décidément tout est fait pour nous ramener aux heures les plus sombres !). Sans compter les 22.000 personnes qui se retrouvent au chômage et qui vont devoir trouver au pied levé un emploi dans un secteur où les agences low cost et Internet dominent. Bon courage pour la sécurité de l’emploi !
Nivellement par le bas
Le malheur des uns faisant généralement le bonheur des autres, il convient de préciser que depuis cette annonce, le cours de bourse des concurrents de Thomas Cook a connu un rebond de 5% pour EasyJet et 5% pour RyanAir en début de journée, en attendant leur inéluctable faillite sous les coups d’une concurrence encore plus low cost en provenance de Chine, par exemple…
Triste monde.
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Il prendront sur les 150 milliard de chiffre d’affaire de la secu