Cette nomination intervient après la démission surprise mardi 16 juillet de François de Rugy, à la suite des révélations sur ses dépenses et ses dîners fastueux quand il était président de l’Assemblée.
Elisabeth Borne récupère le portefeuille de l’Ecologie. La ministre des Transports a été nommée mardi 16 juillet au soir ministre de la Transition écologique et solidaire en remplacement de François de Rugy, qui a annoncé sa démission à la surprise générale ce mardi 16 juillet.
L’ex-ministre de la Transition écologique était fragilisé par des révélations de Mediapart sur ses dépenses. Sur Twitter, le ministre démissionnaire a confié qu’il pensait « aux mots » de François Mitterrand à l’égard de Pierre Bérégovoy, qui s’était suicidé le 1er mai 1993. L’ancien président avait alors déclaré que son Premier ministre avait été « livré aux chiens ».
Elisabeth Borne, qui garde le portefeuille des Transports était jusque-là placée sous l’autorité du ministre de la Transition écologique. Elle ne prendra toutefois pas le rang de ministre d’Etat de son prédécesseur.
La confiance que m’accordent le Président de la République et le Premier ministre est un immense honneur. Déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu’est la transition écologique et solidaire. Au travail dès demain, avec @brunepoirson et @EmmWargon ! @Min_Ecologie
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) July 16, 2019
« La confiance que m’accordent le Président de la République et le Premier ministre est un immense honneur », a réagi sur Twitter Elisabeth Borne. « Déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu’est la transition écologique et solidaire. Au travail dès demain, avec @brunepoirson et @EmmWargon », a-t-elle ajouté.
Une « évidence »
La nomination d’Elisabeth Borne, « est une évidence », a commenté la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’Ecologie en 2014, Elisabeth Borne est aussi « une femme de terrain », après avoir été préfète de la Région Poitou-Charentes et préfète de la Vienne, fait valoir une source gouvernementale.
« Elle a construit une relation avec les élus locaux à travers les différents textes qu’elle a eu à défendre, elle connaît très bien ses secrétaires d’Etat », Brune Poirson et Emmanuelle Wargon, et « est opérationnelle tout de suite pour défendre la loi énergie-climat » actuellement au Sénat, souligne cette même source.
Directrice de 2015 et 2017 de la RATP, Elisabeth Borne n’incarne pas spécialement les sujets écologiques, à l’inverse de François de Rugy ou de l’ancien titulaire du poste au début du quinquennat, Nicolas Hulot. Mais « quand on parle de réchauffement climatique, la clé est dans les transports », souligne le même conseiller de l’exécutif.