Volontairement confiné, Michel Collon a investi sept mois à temps plein pour nous proposer un ensemble d’analyses, questionnements et réflexions à propos de la crise sanitaire en cours. Son livre « Planète malade » comporte un tome de 40 entretiens avec des personnalités du monde scientifique, politique, médiatique, hospitalier et un tome d’enquête personnelle.[1] Pour alerter et dénoncer car les conséquences de cette crise auraient pu être bien moins graves, notamment en perte de vies, si nos responsables politiques avaient fait preuve de plus de responsabilité pour la santé de leurs administrés et de moins d’allégeance envers les puissants intérêts économiques qui agissent en coulisse.
Vétéran de tant de batailles, en voilà une de plus, Michel nous rend compte de sa dimension et de ses perspectives. Le DR se réjouit de lui ouvrir ses pages.
Le Drapeau Rouge.- Même si les médias dominants restent assez discrets à ce sujet, il y a une énorme différence entre le bilan des victimes de la Covid 19 dans les puissances occidentales et dans certains pays d’autres continents. Comment expliquez vous ces résultats si contrastés ?
Michel Collon.- Leur refus de comparer est en effet saisissant. D’un côté, l’Europe et les USA, soit environ 700 millions d’habitants, déplorent plus de 700.000 décès à ce jour (davantage en fait, les statistiques US sont manifestement sous-estimées). De l’autre côté, sept pays (pour un total de 1,52 milliard d’habitants) comptent seulement 7.000 morts. Cent fois moins de décès ! Mon livre analyse pourquoi ils ont réussi là où les pays les plus puissants ont échoué.
Le DR.- De quels pays parlez-vous ? La Chine sans doute…
M.C.- Oui. Quatre mille décès seulement alors qu’elle a été la première à affronter ce virus nouveau et complexe. Mais aussi le Vietnam, l’État indien du Kerala (dirigé par un gouvernement communiste), Cuba, le Venezuela. Tous ont remarquablement limité les pertes…
Le DR.- Quel est leur secret ?
M.C.- En analysant leurs expériences, je suis arrivé à la conclusion que la stratégie la plus efficace combine sept méthodes qu’il faut appliquer comme un ensemble : 1. Réagir tout de suite. 2. Contrôler immédiatement les voyageurs. 3. Dépister et tracer systématiquement. 4. Tester massivement. 5. Des équipes sanitaires dans les quartiers pour détecter, tracer, conseiller, soutenir concrètement et moralement. 6. Des aides matérielles aux personnes en quarantaine. 7. Confiner seulement de façon ciblée.
Donc en fait, ils ont placé la santé et la vie des gens avant l’économie. Ils ont mis rapidement les entreprises à l’arrêt quand c’était nécessaire et le paradoxe, c’est que leurs économies ont beaucoup moins souffert et redémarré bien plus vite.
Le DR.- En « bons élèves », vous ne voyez que des pays socialistes ?
M.C.- Je pense que c’est en effet le premier point du bilan : oui, le système socialiste a montré sa supériorité car il a placé l’homme et non le profit au cœur de sa stratégie ; en outre, face à une crise de cette ampleur, le service public est bien plus efficace que le privé qui n’agit que s’il y trouve un profit et qui agit dans le désordre.
Le DR.- Était-ce impossible pour un pays capitaliste d’adopter une bonne stratégie ?
M.C.- Non. En Nouvelle Zélande, le gouvernement Arden a pris la menace tout de suite au sérieux, a étudié l’expérience chinoise et appliqué les recommandations de l’OMS. Son bilan est remarquable également. J’ai aussi analysé la Corée du Sud, Singapour et divers pays asiatiques qui ayant tiré les leçons de l’épidémie du coronavirus en 2003, s’étaient préparés et s’en sont bien sortis.
Le DR.- Je reviens alors à ma question de départ : pourquoi la France et la Belgique n’ont-elles pas suivi l’exemple de la Chine et des autres pays ?
M.C.- À ce stade, je ne peux donner une réponse définitive. Il faudrait publier les archives des discussions entre les administrations et les experts. Les contradictions ont été très fortes dans certains pays et mon livre les étudie. C’est évidemment la question-clé, les populations ont le droit de savoir pourquoi elles ont été si mal protégées. Les chercheurs que j’ai interviewés ont confirmé mon impression : 80 à 90 % de nos décès étaient évitables si nos gouvernants avaient réagi vite et fort au lieu d’attendre et d’hésiter avant d’adopter des demi-mesures. C’est comme pour un incendie : plus vous attendez, plus il trouve du combustible, et plus il fera de dégâts.
Le DR.- Un chapitre au début de votre livre s’intitule « Pourquoi on a perdu deux mois avant de réagir ». Ils n’ont vraiment rien fait ?
M.C.- Au début, vraiment rien, non. Souvenez-vous des discours sur la « petite grippe » et l’inutilité des masques. Puis, quand la catastrophe s’abat sur l’Italie, à notre porte, Macron déclare, le 6 mars encore : « Nous ne renoncerons à rien. Surtout pas aux terrasses, aux salles de concert. » Et il fait voter le 15 mars ! Ce retard est la cause principale de la propagation chez nous ; le mathématicien français Laurent Lafforgue, que j’ai interviewé, le démontre, chiffres à l’appui. Même durant la première quinzaine de mars, nos gouvernements ont adopté des « mesurettes » au lieu d’appliquer les méthodes qui avaient donné de bons résultats ailleurs.
quel système » socialiste??!!! les marx, lénine, trotsky, staline étaient TOUS DES ILLUMINATI, ils ont fait des MILLIONS DE MORTS DE PAR LA PLANETE!! donc arrêtez de donner des leçons! et pourtant, j’en fus! mais j’ai fais des recherches! rote-child_ qui rote des enfants »_ l’avatar de satan, les paie aussi bien que les partis de droite, ou du centre! il paie tout le monde! lui, rockeffé, soros sorrows, bref tout est maniulé! et au fait, les plus grands pédocriminels sont au ( ou étaient) au ps! je pense qu’on ne va pas citer les. pedolang, le con de bandit, ex… Lire la suite »