La tête de liste des Patriotes aux élections européennes a confirmé avoir proposé à François Asselineau de faire liste commune moyennant une contribution de 300 000 euros. Le bureau national de Union populaire républicaine a voté contre «à 100%».
Florian Philippot, tête de liste des Patriotes aux Européennes et partisan du Frexit, a confirmé le 6 mai à l’AFP avoir proposé à François Asselineau, autre défenseur d’une sortie de la France de l’Union européenne, de faire liste commune moyennant une contribution de 300 000 euros. Selon le président des Patriotes, une telle liste «aurait pu donner de la force au Frexit».
François Asselineau, président de l’UPR (Union populaire républicaine) et également tête de liste aux européennes, a expliqué, dans une vidéo de son parti diffusée le 4 mai, que Florian Philippot «avait demandé la troisième place en nous donnant 300 000 euros» mais que son bureau national avait voté «à 100%» contre.
A l’AFP, Florian Philippot explique que son projet était «de faire une liste 50% UPR et 50% Patriotes». «Chaque parti apportait une contribution financière, nous avions proposé de notre côté 300 000 euros», a-t-il ajouté. Il a précisé qu’il aurait été «prêt à accepter» la troisième place «pour la cause» alors même que les Patriotes sont «systématiquement devant eux dans les sondages».» Cette formation est en effet créditée d’environ 1 à 2% d’intentions de vote , l’UPR d’environ 1%.
Florian Philippot a affirmé en revanche qu’il était «faux» que le représentant des Patriotes, Bertrand Dutheil de la Rochère, ait fait une proposition similaire au parti de Nicolas Dupont-Aignan Debout la France (DLF), moyennant cette fois 400 000 euros, comme le rapporte L’Opinion. Bertrand Dutheil de la Rochère a confirmé à l’AFP avoir parlé à Jean-Philippe Tanguy, numéro trois sur la liste de DLF mais «qu’à partir du moment où DLF ne veut pas du Frexit, [Les Patriotes ne peuvent] pas faire d’accord.»
Chez DLF, on confirme que ce dernier a bien approché un de leurs représentants en «évoquant la possibilité d’être troisième sur la liste en échange d’une somme de 400 000 euros» mais qu’il y avait «une différence majeure sur le Frexit».
Quel dommage que l’UPR veuille absolument passer pour un parti seul contre tous. Il y avait quelque chose à faire !