Un homme a attaqué plusieurs personnes à l’arme blanche hier en début d’après-midi sur le London Bridge en plein centre de Londres. L’homme âgé de 28 ans et connu des services de police, avait été condamné et emprisonné en 2012 pour appartenance à un groupe terroriste. En liberté surveillée, il portait un bracelet électronique et une fausse ceinture d’explosifs au moment des faits. Le bilan de l’attaque est de 3 blessés graves et de 3 morts dont le terroriste lui-même.
Ce dernier a d’abord été contenu et désarmé par des passants avant d’être abattu dans la foulée par la police britannique. Attention, les images qui suivent peuvent choquer.
#Londres – Le suspect de l’attaque du London Bridge a été frappé et mis à terre par des passants avant qu’il ne soit neutralisé par les forces de l’ordre. pic.twitter.com/nHfgILpSDx
— Ⓝ ⓂⒺⓃⒶ·۰•●○ (@Nws_MENA) 29 novembre 2019
WARNING: Disturbing Video from #LondonBridge shooting incident. pic.twitter.com/nPUuUAQeMr
— Afshin Rattansi (@afshinrattansi) 29 novembre 2019
Ceux qui sont intervenus « ne savaient pas à ce moment-là que l’engin était factice », a déclaré Sadiq Khan le maire de Londres, saluant « la bravoure et l’héroïsme de londoniens ordinaires ».
Stevie Hurst, l’un de ceux qui se sont battus avec le suspect, a raconté à la BBC avoir vu des gens courir en criant « Il a poignardé des femmes » puis s’être jeté sur l’homme. Dans la mêlée, il lui a donné des coups de pieds : « On a fait tout ce qu’on pouvait pour essayer de lui arracher son couteau afin qu’il ne blesse personne d’autre », a-t-il expliqué.
Le quatrième attentat de l’année au Royaume-Uni, le douzième à l’échelle européenne
Une première attaque au couteau avait déjà eu lieu cette année, dès le 1er janvier, à la gare Victoria de Manchester faisant 3 blessés dont un policier. Dans la nuit du 18 au 19 avril, une fusillade éclate entre la police nord irlandaise et l’organisation Nouvelle Ira, tuant une journaliste qui couvrait l’événement. Enfin, encore à Manchester, une autre attaque au couteau dans un centre commercial fait 5 blessés en octobre. Aux Pays-Bas, un homme de 37 ans avait tiré dans le Tramway d’Utrecht faisant 4 morts et 5 blessés au mois de Mars.
Nous pouvons signaler qu’en France, quatre faits qualifiés d’attentats terroristes ont également eu lieu en 2019. L’attaque au couteau de deux surveillants de prison à Condé-sur-Sarthe et l’explosion d’une bombe rue Victor Hugo à Lyon (13 blessés) sont intervenues respectivement en mars et en mai. Plus récemment en octobre, l’attentat de la Préfecture de police de Paris coûte la vie à 5 personnes. Pour l’heure, rien n’indique que cet attentat est en lien avec une organisation terroriste islamiste. Plus tard dans le mois, un homme affilié au Front National tente d’incendier la mosquée de Bayonne puis ouvre le feu sur deux fidèles qui seront blessés. C’est le quatrième attentat en France en 2019.
Une autre attaque « terroriste » dans la soirée aux Pays-Bas ?
Quelques heures après les événements qui se sont déroulés à Londres, une autre attaque au couteau a eu lieu dans une rue commerçante de La Haye, très fréquentée en ce jour de Black Friday. Les médias néerlandais ont d’emblée écarté la piste terroriste car l’attaque semblait cibler précisément des individus, mais la police se refusait à toute conclusion. Il y aurait trois personnes blessées, toutes mineures. Un appel à témoin a été lancé pour retrouver un homme entre 45 et 50 ans.
#PaysBas – Vidéo montrant le chaos sur #GrandMarkstraat juste après l’attaque à l’arme blanche dans le magasin #HudsonBay à La Haye aux Pays-Bas. pic.twitter.com/3V6XS6JSOZ
— Ⓝ ⓂⒺⓃⒶ·۰•●○ (@Nws_MENA) 29 novembre 2019
S’il est délicat pour chaque cas de qualifier précisément la nature des attentats (terroriste, politique, etc.), force est de constater une hausse de la violence religieuse en France et en Europe au cours des dernières années, et notamment depuis 2015. Et la défaite récente de l’Etat islamique n’arrange rien. Selon un rapport de l’ONU, 30.000 combattants étrangers de Daesh, dont la mort n’a jamais été officialisée, font peser une menace sur la région et au-delà. Parmi eux, 6.000 européens dont une partie seraient susceptibles de revenir en Europe.
Que feront les gouvernements face à ce retour de flamme de leur politique très ambiguë au Moyen-Orient ?
« À jouer avec le feu, on finit par se brûler »
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