L’état d’esprit victimaire rend les gens impuissants


`Par contrepoints

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Ray Charles, Stevie Wonder et Andrea Bocelli sont devenus des superstars parce qu’ils ont refusé d’accepter leur cécité comme un désavantage.

 

Dans son article « Unraveling the Mindset of Victimhood », le psychologue américain Scott Barry Kaufman a recommandé de passer le court test suivant pour déterminer si vous avez un « état d’esprit de victime » :

« Évaluez dans quelle mesure vous êtes d’accord avec chacun de ces éléments sur une échelle de 1 (« pas moi du tout ») à 5 (« c’est tellement moi ») :

– Il est important pour moi que les personnes qui m’ont blessé reconnaissent qu’une injustice m’a été faite.

– Je pense que je suis beaucoup plus consciencieux et moral dans mes relations avec les autres que dans la façon dont ils me traitent.

– Lorsque des personnes proches de moi se sentent blessées par mes actes, il est très important pour moi de préciser que la justice est de mon côté.

– C’est très difficile pour moi d’arrêter de penser à l’injustice que les autres m’ont faite.

Si vous avez obtenu un score élevé (4 ou 5) sur tous ces éléments, vous avez peut-être ce que les psychologues ont identifié comme une « tendance à la victimisation interpersonnelle ».

J’ajouterais la déclaration suivante : « Je me définis d’abord et avant tout comme un membre d’un groupe social distinct (de préférence une minorité) qui a été discriminé partout dans le monde et pendant des siècles ou des millénaires. »

Définir la tendance à la victimisation 

Le psychologue israélien Rahav Gabay définit cette tendance à la victimisation interpersonnelle comme « Un sentiment continu que le soi est une victime, qui est généralisé à de nombreux types de relations. Par conséquent, la victimisation devient un élément central de l’identité de l’individu. Ceux qui ont un état d’esprit de victimisation perpétuelle ont tendance à avoir un  »locus de contrôle externe ». Ils croient que la vie d’une personne est entièrement sous le contrôle de forces extérieures à elle-même, telles que le destin, la chance ou la miséricorde des autres. »

Le « locus de contrôle externe » signifie : je ne me considère pas comme le façonneur de mon propre destin, je blâme toujours les forces extérieures. Je blâme la société, la discrimination, le capitalisme, etc. pour les défaites et les revers. Si d’autres personnes réussissent, j’envie leur succès et je l’attribue à la « chance » ou à « l’injustice sociale ».

Cette attitude rend les gens impuissants. Les mouvements radicaux qui cultivent ce mythe victimaire et promettent que seul un renversement de la société changera leur situation personnelle leur donnent alors une force supposée.

 

La suite sur contrepoints.

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