Michel-Édouard Leclerc considère possible une hausse générale des prix à partir de ce mois-ci. D’après le patron de l’enseigne Leclerc, la demande internationale et les nouveaux modes de production en seraient la cause.
Une hausse inquiétante dans d’autres pays
Ce lundi 8 novembre, le président du comité stratégique des centres Leclerc estimait sur CNews que l’inflation serait « beaucoup plus forte » que les scénarios avancés par l’Insee. Pour appuyer son propos, Michel-Édouard Leclerc comparait le taux d’inflation de la France à celui d’autres pays. « On est à 2,2% en France disent-ils, mais regardez, on est à 5,5 en Espagne, on est à 5,4 en Allemagne, on est à 5% aux Etats-Unis ». Selon lui, c’est bien le signe que les prix augmenteront également en France durant ce mois novembre. Cet accroissement des prix devrait aussi bien toucher les secteurs alimentaires comme non-alimentaires d’après le dirigeant.
Michel-Edouard Leclerc : «une sacrée hausse de prix dans toutes les enseignes est à craindre dès novembre» pic.twitter.com/zC6DrPoGgG
— CNEWS (@CNEWS) November 8, 2021
Le mode de production mis en cause
D’après Michel-Edouard Leclerc, la crise sanitaire et ses répercutions économiques ne seraient pas les seules responsables de la hausse des prix. En effet, celle-ci serait également dû à une transition du mode de production. « Il y a aussi le changement de modèle économique qui fait que beaucoup de choses vont être vendues plus chères parce que moins polluantes, parce que fabriquées autrement et donc, il va falloir des systèmes de redistribution. Ça va impacter les plus pauvres » précisait-il.
LIRE AUSSI > SOUMISE AU MARCHÉ EUROPÉEN DE L’ÉLECTRICITÉ, LA FRANCE NE POURRA PAS BAISSER SES TARIFS
Une inflation transitoire ?
Affaibli par la crise sanitaire, l’économie européenne redémarre timidement. Seulement l’inflation, guidée à la fois par l’explosion de la demande et la hausse des prix de l’énergie, suit le mouvement. La présidente de la BCE Christine Lagarde, déclarait le 28 octobre dernier que la courbe de l’inflation devrait ralentir « au cours de l’année prochaine ». Un avis qui n’est pourtant pas partagé par tous les experts financiers. Ces derniers considèrent que la hausse des prix n’est pas de nature temporaire. Une position également maintenue par Bruno Le Maire. « Je conteste particulièrement l’idée que cette augmentation [du prix des énergies] soit une augmentation transitoire. Non, c’est une augmentation qui est durable, parce qu’il y a une demande qui est forte et parce que le carbone aura un prix de plus en plus élevé dans les années à venir. Donc il y a nécessité à agir » déclarait-il ce lundi 8 novembre à l’AFP.
Ne voyant pas leurs salaires suivre la même tendance, les classes moyennes et populaires seront les premières mises en difficulté par une inflation durable. De quoi créer une situation explosive…
Le Média pour Tous
Voir ou revoir les prémisses d’une grogne sociale qui éclate :