Intervenant sur Cnews ce lundi, Gaspard Gantzer, ancien responsable de la communication de François Hollande quand ce dernier était à l’Élysée, n’a pas caché le mépris que lui inspirent les Gilets jaunes.
Sur le plateau de Cnews, Gantzer a réagi suite aux insultes dont à fait l’objet Ingrid Levavasseur, l’une des figures du mouvement, dimanche lors d’une manifestation de Gilets jaunes , place de l’Étoile. Précisant qu’il « a toujours fait attention à [son] langage pour commenter ce qui se passait avec les Gilets jaunes », Gantzer a affirmé que « la cote d’alerte » avait été franchie. Avant de livrer le fond de sa pensée : « Si on faisait des tests de QI à l’entrée des manifestations, il n’y aurait pas grand monde ».
« Ils ont le droit de manifester, même s’ils sont cons malheureusement »
« Une fois qu’on a dit que les gens peuvent manifester, on ne peut pas trier entre les manifestants, c’est justement ça la beauté de la démocratie », a continué Gantzer. Avant de conclure : « Ils ont le droit de manifester, même s’ils sont cons malheureusement. C’est ça qui est dramatique. ».
S’étant – un peu tardivement – rendu compte de sa bévue, Gantzer s’est fendu d’un tweet dans lequel il affirme : « enfin pour tout vous dire, je ne crois pas du tout aux tests de QI et l’intelligence me semble être quelque chose de bien relatif. Mes propos sur @CNEWS n’étaient d’ailleurs pas très intelligents. Sortis de leur contexte, ils ne pouvaient qu’être mal compris. J’en suis désolé.»
Énarque, socialiste, Gaspard Gantzer, après avoir occupé différents postes dans des cabinets ministériels, avait été nommé le 23 avril 2014 « conseiller chargé des relations avec la presse, chef du pôle communication, à la présidence de la République ». Parmi ses faits d’armes, on se souvient qu’en novembre 2016, il s’était rendu à New York pour assister à la victoire de la candidate démocrate Hillary Clinton. Convaincu de la victoire de cette dernière, l’Élysée n’avait pas songé une seconde à rédiger une lettre de félicitations à l’intention du candidat républicain Donald Trump…
Parachutage raté en Ille-et-Vilaine
François Hollande ayant renoncé à se représenter, c’est tout naturellement que Ganzter a rejoint Emmanuel Macron. Le 11 mai 2017, il avait été investi par La République en marche ! pour être candidat aux élections législatives de 2017 dans la 2e circonscription d’Ille-et-Vilaine. Une circonscription en or : à la présidentielle Macron avait obtenu plus de 35 % au premier tour et plus de 85 % au second.
Manque de chance, ce parachutage n’avait pas du tout été apprécié par le président de la région Bretagne Jean-Yves Le Drian, soutien politique important de Macron. Dès le lendemain, notre homme renonçait piteusement à sa candidature.
Mépris, insultes. Les masques de tous ces personnages tombent.