Alors que la croissance était à deux chiffres, pour la première fois depuis 20 ans, les ventes de produits bio ralentissent en France.
Le bio est-il en train de s’essouffler en France ? La crise du coronavirus a changé notre façon de consommer et pour la première fois depuis plus de 20 ans, les ventes de produits bio ralentissent alors que chaque année, la croissance était à deux chiffres. Les consommateurs se sont rués plutôt sur le local. Ce qui est « proche » rassure plus que ce qui est « bio ». Il y a eu un boom des circuits courts dès le premier confinement, donc des achats faits directement auprès des producteurs ou avec un seul intermédiaire.
Les gens des villes qui sont allés se confiner à la campagne ont fait leurs courses chez les agriculteurs et une étude publiée en mars dernier par la filière, l’agence bio, a montré que le volume des ventes dans la consommation quotidienne a un peu baissé. Le nombre de personnes qui mangent tous les jours au moins trois quarts de produits bio est passé de 19 à 16%.
Les raisons données par la filière sont d’abord conjoncturelles. Il y a pu y avoir, à cause de la crise, des problèmes d’approvisionnement, plus une baisse du pouvoir d’achat chez certains consommateurs. Le premier frein qui fait hésiter les gens à acheter bio, c’est toujours le prix. Et puis donc cet engouement pour ce qui vient de près de chez nous, avec beaucoup de petits commerces de produits régionaux qui se sont ouverts. Et aussi, c’est un vrai phénomène, des grands magasins spécialisés de produits frais ou régionaux, qui concurrencent les grandes surfaces.