Avancée scientifique majeure ou jeu dangereux, des scientifiques américains ont réussi à combiner machine et organisme vivant grâce à un superordinateur et des cellules de grenouilles.
L’histoire est digne d’un scénario de science-fiction. Comme nous l’apprend l’Express, des scientifiques américains des universités du Vermont et de Tufts ont réussi à créer des « machines vivantes » grâce à un supercalculateur et des cellules de grenouilles.
Pour l’instant, il ne s’agit que de petits organismes d’à peine quelques millimètres, mais ceux-ci sont déjà capables d’effectuer des actions basiques programmées par l’Homme. Ils peuvent ainsi se déplacer, pousser des objets ou encore se régénérer en cas de blessures. Mais selon les scientifiques, leurs fonctions pourraient à l’avenir révolutionner la vie de l’être humain. D’après les conclusions de leur étude, Michael Levin, directeur du centre de biologie de Tufts, imagine déjà « détecter des matériaux dangereux ou radioactifs, récupérer les microplastiques présents dans les océans ou encore voyager à l’intérieur du corps humain afin de nettoyer les artères ». Quelques vidéos du projet ont par ailleurs été partagées par l’équipe de scientifiques dans une série de vidéo sur Youtube.
L’un des auteurs de l’étude, Josh Bongard, informaticien spécialiste en robotique, donne plus de détails sur ces créatures :
« Il s’agit de nouvelles machines vivantes. Il ne s’agit ni de robots traditionnels ni d’une espèce animale connue, mais d’une nouvelle catégorie d’artefact : un organisme vivant et programmable ».
Cette prouesse scientifique a été rendue possible notamment grâce à un algorithme « évolutionniste », inspiré de la théorie de l’évolution. Les savants ont ainsi pu assembler des centaines de cellules de grenouilles afin de créer l’organisme le plus efficace pour effectuer des tâches concrètes. Grâce à l’algorithme, les chercheurs ont pu prévoir les mouvements qu’exécuteraient les créatures en fonction de la forme que leur donneraient les scientifiques. Dans l’avenir, Michael Levin espère que, grâce à l’amélioration de l’algorithme (comme l’ajout de capacités à utiliser des organes sensoriels ou des tissus nerveux), les scientifiques seront capables de créer des prototypes « plus intéressants » qui pourront réaliser des actions plus compliquées.
Un jeu dangereux ?
Si les universitaires sont très enthousiastes sur leurs créations, ils sont aussi conscients des inquiétudes que peuvent susciter leurs projets. Les craintes peuvent paraître d’autant plus justifiées que ce projet est financée par l’armée américaine. Michael Levin admet à l’Express que « quand on commence à s’amuser avec des systèmes complexes qu’on ne comprend pas, il est possible de subir des conséquences imprévues ». Il affirme de même que ses équipes vont travailler d’arrache-pied pour être sûres de ne pas perdre le contrôle de ces organismes, assurant que leur prototype « sera méticuleusement testé dans de nombreux environnements différents, comme pour toutes les nouvelles technologies ». Reste à savoir jusqu’où sera poussée cette expérience. Si ces créatures développent des capacités sensorielles importantes, seront-elles alors capables de souffrir ? Pourrait alors s’ouvrir un nouveau débat éthique. Il faudra certainement de nombreuses années pour convaincre le grand public des bienfaits d’une telle aventure.
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