Le gouvernement italien soutient le mouvement des Gilets jaunes. C’est ce qu’ont annoncé ce 7 janvier les deux vice-présidents du Conseil des ministres et chefs des deux partis membres de la coalition au pouvoir, selon l’AFP.
Gilets jaunes, ne faiblissez pas !
«Je soutiens les citoyens honnêtes qui protestent contre un président gouvernant contre son peuple», a ainsi affirmé le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, patron de la Ligue (droite anti-immigration). L’homme fort du gouvernement italien a néanmoins fait savoir qu’il condamnait avec une «totale fermeté» la violence des dernières manifestations.
Le ministre du Développement économique, du Travail et des Politiques sociales, et chef du Mouvement 5 Etoiles (M5S) Luigi Di Maio, a de son côté lancé : «Gilets jaunes, ne faiblissez pas !»
Le Mouvement 5 Etoiles offre l’aide de sa plateforme de démocratie directe
Bien que condamnant lui aussi les violences, Luigi Di Maio, dont le mouvement prône une forme de démocratie directe depuis ses débuts en 2009, a offert l’aide de sa plateforme Internet, baptisée «Rousseau», afin d’«organiser des événements sur le territoire», de «choisir des candidats» et de «définir le programme électoral» via son système de vote.
« Comme d’autres gouvernements, celui en France pense surtout à représenter les intérêts des élites, ceux qui vivent de privilèges, mais plus de ceux du peuple »
La maire de Rome (M5S) Virgina Raggi, avait remporté l’élection municipale en 2016 après avoir été sélectionnée sur cette plate-forme interactive par les militants lors d’une finale entre une dizaine de candidats, tous inconnus du grand public.
Luigi Di Maio explique que ce système est «pensé pour un mouvement horizontal et spontané» comme celui des Gilets jaunes. «Comme d’autres gouvernements, celui en France pense surtout à représenter les intérêts des élites, ceux qui vivent de privilèges, mais plus de ceux du peuple», écrit également le chef de file du M5S.
« Une nouvelle Europe est en train de naître. Celle des Gilets jaunes, celle des mouvements, celle de la démocratie directe »
«Le gouvernement d'[Emmanuel] Macron n’est pas à la hauteur des attentes et certaines politiques mises en œuvre sont de fait dangereuses, non seulement pour les Français, mais aussi pour l’Europe», a ajouté Luigi Di Maio, se félicitant dans sa note de blog que l’Italie soit parvenue «à inverser cette tendance».
«Une nouvelle Europe est en train de naître. Celle des Gilets jaunes, celle des mouvements, celle de la démocratie directe. » C’est une dure bataille que nous pouvons mener ensemble», conclut le vice-président du Conseil des ministres italien, qui a déjà lancé la campagne du M5S pour les élections européennes prévues en mai.