Le taux de chômage est au plus bas depuis près de cinquante ans et les créations d’emploi ont dépassé les attentes des analystes.
«EMPLOIS, EMPLOIS, EMPLOIS ! Les emplois ont déferlé en avril, le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau depuis 1969.» Avec un taux de chômage en baisse de 0,2 point, à 3,6%, Donald Trump n’allait pas bouder son plaisir en envoyant ses tweets matinaux, vendredi. Non seulement le taux de chômage est au plus bas depuis près de cinquante ans, mais les créations d’emplois au mois d’avril, 263.000, ont dépassé les attentes des analystes (200.000) selon les statistiques du département du Travail.
Ces bons chiffres complètent celui de la croissance au premier trimestre, 3,2% en rythme annuel, publié la semaine dernière.
Ces bons chiffres complètent celui de la croissance au premier trimestre, 3,2% en rythme annuel, publié la semaine dernière. Il avait créé une bonne surprise. La croissance américaine semble suffisamment solide, aux yeux de Jay Powell, le président de la banque centrale, pour juger inutile une baisse des taux d’intérêt. C’est pourtant ce que lui demande avec insistance Donald Trump, pour doper l’économie. Une pression politique exercée sur la Fed, en principe indépendante de la Maison-Blanche, renouvelée vendredi par le vice-président Mike Pence. Ce dernier a suggéré, sur la chaîne CNBC, que «c’est peut-être le moment pour nous d’envisager de baisser les taux». Le vice-président estime que la faiblesse de l’inflation plaide en ce sens. C’est pour juguler une inflation trop élevée que les banques centrales relèvent leurs taux directeurs.