L’agrément qui permet à l’association de saisir la justice n’a toujours pas été renouvelé, plusieurs mois après le dépôt de sa demande. Partie civile dans de nombreux dossiers médiatiques, Anticor craint ne plus pouvoir poursuivre sa lutte contre la corruption.
Fer de lance de la lutte contre la corruption des élus et des hauts fonctionnaires en tout genre, Anticor retient son souffle. L’agrément qui lui permet de saisir la justice expire le 15 février. Et alors que la demande a été déposée il y a plusieurs mois, le gouvernement n’a, jusqu’ici, pas accepté son renouvellement, jugeant insuffisantes les réponses apportées par l’association sur son fonctionnement. « On nous cherche des poux, c’est une évidence », estime la présidente d’Anticor, Elise Van Beneden.
Dossiers politiquement sensibles
Fondée en 2002 dans le but de « réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants », Anticor s’implique dans des affaires judiciaires en signalant au parquet des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale. À son actif, de nombreux dossiers impliquant, pêle-mêle, Alstom, le Grand Paris, Mathieu Gallet ou encore Dassault. Récemment, l’association a obtenu la mise en examen de Richard Ferrand, l’ouverture d’une information judiciaire sur un possible conflit d’intérêt d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. C’est également à la suite de sa plainte que l’actuel garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti est visé par une information judiciaire pour « prises illégales d’intérêt ».
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