La guerre est-elle une bonne affaire ? A voir la multiplication des conflits ces derniers temps, on pourrait le penser. La réalité, comme on peut l’imaginer, est différente. La réponse tient en quatre mots : ça dépend pour qui.
Commençons par les coûts. Après quinze mois d’hostilités, la guerre d’Ukraine, fin juillet, avait coûté 233 milliards à ses sponsors, soit 90,5 milliards au titre de l’aide militaire, 12,2 pour l’aide humanitaire et 130 pour le soutien financier au budget ukrainien. Les principaux donateurs étaient l’Union européenne (90 milliards), les Etats-Unis (73), l’Allemagne (22), le Royaume-Uni (14,6) la Norvège (8) et le Japon (7). Mais ces dépenses ne comprennent pas celles de l’Ukraine elle-même, et encore moins celles de la Russie, qu’on peut évaluer à une centaine de milliards dont la moitié pour l’armée. Elles n’englobent pas non plus les coûts indirects, à savoir les dévastations, estimées entre 450 et 700 milliards, ainsi que les prestations d’aide aux réfugiés.
De son côté, on estime que la guerre coûte chaque jour 250 millions de dollars à Israël, soit une dizaine de milliards depuis le 7 octobre. Le Trésor israélien estime lui, les coûts à 2,5 milliards de dollars par semaine, le déficit budgétaire devant atteindre 4% du PIB à la fin de l’année. Mais d’autres estimations (les Echos) parlent de 50 milliards pour l’ensemble du conflit. Quant aux pertes économiques palestiniennes, elles sont inchiffrables pour l’instant. Dans tous les cas, elles se calculeront en milliards.