Dans ce domaine, la peste émotionnelle propagée par la propagande médiatique joue à fond. Libéraux et libertaires (qui sont en fait les mêmes) utilisent de manière abjecte les images d’enfants noyés pour promouvoir la levée des frontières et la dérégulation mondiale de la main d’œuvre, au profit exclusif de l’Occident impérialiste. Alors qu’il est clair que si les exploiteurs de migrants de ce coté-ci de la mer étaient à leur place, en prison, il n’y aurait plus d’enfants noyés.
La déroute de Die Linke en Allemagne en octobre 2021, après la percée des néo-franquistes en Espagne en avril 2019 et la déroute de Podemos ont été les ennièmes avertissements dont la gauche de la gauche n’a pas plus tenu compte que des précédents … Cette fausse gauche qui ne représente plus en rien les classes populaires, de quelque origine qu’elles soient !
Pourquoi les prolétaires sont-ils tentés depuis plus d’une génération par le vote xénophobe, ou au moins par le non-vote pour les organisations « de gauche de gauche » qui prétendent les représenter mais qui sont toutes bien davantage mobilisées pour la cause des migrants ? Au mieux cette cause leur est indifférente, et souvent, ils y sont hostiles. On dira que les prolétaires sont aliénés et qu’il faut les éduquer. Et on s’attelle à cette tâche depuis trente ans, avec un résultat quasi-nul ! Alors il faut se poser des questions sur l’échec total de ces tentatives d’éducation ! Je me pose des questions sur ces militants qui ne se posent jamais de question sur leurs échecs ; peut être que c’est justement ça qu’ils veulent, l’échec ?
Mao disait : « l’œil du peuple voit juste » ! Les classes populaires ont-elles raison de s’opposer aux migrations ? Sachant que ce n’est pas la même chose que s’opposer « aux immigrés ».
Les migrants, nouveaux arrivants, ne sont pas encore des prolétaires : si pauvres soient-ils, ils sont encore dans les limbes de l’ordre social, dans la situation ouverte de ceux qui rêvent en individualiste de promotion sociale individuelle. Personne n’a jamais considéré les dizaines de millions de migrants vers l’Amérique du Nord, au XIXème siècle, comme des héros de l’émancipation ouvrière, bien au contraire, c’étaient des candidats à la réussite bourgeoise, que certains, minoritaires mais assez nombreux, purent atteindre au prix de ce déracinement ; et aujourd’hui, cet aspect des choses est demeuré inchangé. Les migrants ne viennent pas ici pour participer à des luttes sociales mais pour devenir riches – ou, au moins, moins pauvres. Ils ne s’intègrent au prolétariat qu’après la désillusion sur la nature de ce paradis capitaliste – coté cours – que nous leur offrons généreusement, au bout d’un certain temps, parfois jamais. Dans la plupart des cas il est totalement inexact de les définir comme des réfugiés, ce sont plutôt des aventuriers, qui sont à l’initiative de leur migration, des possibles « self made men » qui tentent de prendre leur vie en main en suivant la ligne d’action préconisée par l’idéologie dominante.
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Belle découverte.
On s’entend, la vraie extrême-droite, pas tout ce qui est désigné comme tel (pas, par exemple, l’ensemble des électeurs de certains partis).