L’épouse du gendarme de 54 ans, mortellement fauché lors d’un refus d’obtempérer à Mougins, a dénoncé dans sa première prise de parole « le laxisme » et « l’excès de tolérance » du pays envers les multirécidivistes comme le chauffard responsable du décès de son mari.
Engagé depuis plus de trente ans dans la gendarmerie, marié et père de deux enfants de 12 et 16 ans, le gendarme Éric Comyn est décédé lundi soir à la suite d’un refus d’obtempérer près de la bretelle autoroutière de Mougins (Alpes-Maritimes). Le chauffard originaire du Cap-Vert, un « délinquant de la route » multirécidiviste, comme l’a présenté Gérald Darmanin, a été interpellé quelques heures plus tard. Lors d’une cérémonie hommage à l’adjudant du peloton motorisé de la gendarmerie de Mandelieu-La Napoule, sa veuve s’est exprimée devant les caméras, au pied de l’hôtel de ville de la commune, mercredi 28 août. « Je l’affirme haut et fort : la France a tué mon mari, le père de mes enfants. La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance », a-t-elle déclaré.
« Comment ? Pourquoi ? Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ? Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ? Combien de morts avant que ces assassins ne soient vraiment punis ? Bagne, expulsion, retrait des droits octroyés par une procédure tellement bien faite… Et j’en passe », a-t-elle poursuivi avant de répéter la voix tremblante que « 1981 n’aurait jamais dû exister » en référence à l’abolition de la peine de mort.