Durant le défilé du 14 juillet à Paris, le «gilet jaune» Jérôme Rodrigues a été interpellé puis placé en garde à vue, avant d’être relâché. Son avocat a déclaré qu’il allait déposer plainte «pour violation de liberté individuelle».
Le «gilet jaune» Jérôme Rodrigues, figure du mouvement de contestation, a été interpellé lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées à Paris. Il a été placé en garde à vue avec Maxime Nicolle, pour «organisation d’une manifestation illicite», puis relâché dans l’après-midi. La procédure a été classée sans suite, mais l’avocat de Jérôme Rodrigues annonce qu’il va porter plainte, rapporte Franceinfo.
«Ça peut relever d’une infraction pénale. C’est la raison pour laquelle nous allons déposer plainte pour violation de liberté individuelle, puisque nous pensons fort et fermement qu’au moment où il a été interpellé, aucune raison ne permettait cette interpellation», a-t-il expliqué à Franceinfo.
«Il a été interpellé sans aucune raison. Il était seul au moment de son interpellation. D’après ce qu’il m’a dit, il avait croisé du regard, quelques minutes auparavant, le préfet Lallement, et quelques minutes plus tard, il a été interpellé. Je sais également qu’au moment de sa garde à vue, le fonctionnaire qui s’est occupé de sa garde à vue lui a indiqué que l’ordre venait de la hiérarchie, donc l’ordre direct d’interpeller des figures de gilets jaunes, et Jérôme Rodrigues en particulier», a poursuivi l’avocat.
Au total, 180 personnes ont été interpellées selon la préfecture de Paris. Eric Drouet, «gilet jaune», a lui aussi été placé en garde à vue pour «rébellion», puis libéré en fin de journée.