Dans un hémicycle dégarni, la sénatrice et ancien ministre socialiste Laurence Rossignol est parvenue à arracher un vote favorable pour l’allongement du délai légal pour avorter. Il s’agissait d’une revendication du Planning familial.
Vote surprise ce 7 juin dans les dernières minutes de l’examen, au Sénat, du projet de loi santé : l’ancien ministre socialiste Laurence Rossignol a réussi à faire adopter, à la faveur d’un hémicycle dégarni, un allongement de deux semaines des délais de l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
« Je n’en reviens pas »
Le dernier article du texte venait d’être voté, au terme d’une semaine d’examen en première lecture. Il restait alors une poignée d’amendements à examiner et seulement une vingtaine de sénateurs étaient encore présents. L’amendement défendu par Laurence Rossignol, qui porte jusqu’à la fin de la quatorzième semaine de grossesse le délai légal pour avorter, contre douze actuellement, a été adopté par un vote par «assis-debout», le comptage du vote à main levée n’étant pas suffisamment clair. Le ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, de même que le président de la commission des Affaires sociales, Alain Milon (Les Républicains), avaient pourtant exprimé un avis défavorable.
«Je n’en reviens pas», a déclaré la sénatrice à l’AFP, soulignant qu’il s’agissait d’«une revendication du Planning familial». La sénatrice a souligné que ce serait «un vrai plus» pour les femmes, face à la désertification médicale et aux difficultés d’accès à l’IVG.