L’État hébreu a dénoncé une «mesure très, très dangereuse» suite à l’annonce par l’Iran qu’à partir de ce jour, l’enrichissement de son uranium dépasserait les 3,67%, soit au-dessus de la limite fixée par l’accord de Vienne.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a qualifié dimanche 7 juillet de très dangereuse la décision annoncée par l’Iran d’augmenter le taux d’enrichissement de son uranium, rapporte Reuters.
S’adressant aux dirigeants français, britanniques et allemands, le leader israélien a une nouvelle fois appelé à imposer des sanctions à Téhéran.
«C’est une mesure très, très dangereuse», a déclaré Benyamin Netanyahou lors d’un conseil des ministres intervenant suite à l’annonce des autorités iraniennes.
«L’enrichissement de l’uranium est fait pour une raison et une seule, c’est pour la création de bombes atomiques», a affirmé le leader israélien, qui est très opposé à l’accord de 2015.
L’Iran a annoncé plus tôt dans la journée qu’il commençait à enrichir de l’uranium à un niveau au-dessus de la limite fixée par l’accord de Vienne sur son programme nucléaire conclu en 2015 et a dit pouvoir s’affranchir d’autres obligations dans 60 jours.
Les autorités iraniennes ont également espéré que l’accord de Vienne serait conservé, mais «pas à n’importe quel prix ni à celui des intérêts nationaux».
Riposte aux actions de Washington
Les mesures adoptées par Téhéran constituent un des éléments de la riposte iranienne à la décision annoncée en mai 2018 par Donald Trump de sortir unilatéralement son pays de ce pacte et de rétablir les sanctions américaines contre l’Iran qui avaient été levées en vertu de l’accord.
L’accord de Vienne a été conclu entre l’Iran et le groupe dit des Six (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) après 12 ans de crise autour du programme nucléaire iranien.
Par ce texte, l’Iran s’engage à ne pas se doter de la bombe atomique et à limiter drastiquement ses activités nucléaires en échange de la levée de sanctions internationales qui asphyxiaient son économie.
En vertu de l’accord, l’Iran peut enrichir de l’uranium jusqu’à 3,67%, soit bien en dessous des quelque 90% nécessaire pour produire une arme nucléaire.